Le regard sans détour de celui qui a vu, le verbe sans concession de celui qui a entendu, la voix envoûtante de celui qui aime, et qui ne s’en cache pas. Erick Auguste, comédien amoureux de la poésie arabe, raconte ses 4 000.
« Je suis né dans un bidonville. Ma mère avait quatre mômes quand elle a su qu’on aurait un logement aux 4 000. Je ne suis presque jamais allé à l’école, j’en étais plutôt heureux. Au CET* Jean- Pierre Timbaud, à Aubervilliers, un prof m’a donné des cours particuliers, chez lui, pour que je rattrape le niveau. Je ne l’ai jamais oublié.