Cet agent bien connu du service courrier de la Ville va enfiler cet été la tenue d’ambassadeur des Jeux olympiques et paralympiques, un moment très attendu par ce sportif accompli. Portrait.
« Plus ça approche, plus je suis excité, comme les enfants ! » Philippe Da Rocha, agent communal et désigné un des ambassadeurs des Jeux olympiques et paralympiques, a hâte de commencer cette mission à l’occasion d’un événement aussi mythique. Il sera en effet l’une des petites mains sans lesquelles la tenue des Jeux serait impossible. Sa tâche va ainsi consister les 5, 6 et 9 août prochains, de 15h à 23h, à orienter les spectateur-rice-s, notamment étranger-ère-s, qui vont sortir du RER D, du RER B, ou qui sont perdus dans le centre-ville de Saint-Denis. Il les conseillera pour se rendre aux épreuves sportives indiquées sur leur précieux ticket, vers la fan zone de Saint-Denis, vers les bars, les toilettes, etc. Et rebelotte le dimanche 1er septembre lors des Jeux paralympiques. Indications sur une carte, distribution de flyers, prise en charge d’éventuels malaises, traductions à l’aide d’une tablette… : les ambassadeur-rice-s devront être polyvalents. Chaque équipe comprendra 5 ou 6 personnes. « Ils m’ont demandé si je parlais une langue étrangère. Or, je suis d’origine portugaise et je pourrai par exemple orienter les Brésiliens ! ».
Comment en est-il venu à intégrer le dispositif ? « J’ai tout simplement vu sur l'intranet de la ville qu’ils cherchaient des agents communaux et je me suis inscrit », raconte-t-il. Au total ils sont ainsi trois agents de la Ville à avoir été sélectionnés (400 en Seine-Saint-Denis). L’agent ne touchera pas d’indemnité particulière, mais il aura droit à une place gratuite lors d’une épreuve olympique.
Mais Philippe Da Rocha n’est pas ambassadeur par hasard : Courneuvien depuis plus de 50 ans, habitant les Quatre-Routes, c’est un passionné de sport, ayant joué 40 ans au football, notamment à l’AJSC La Courneuve. Dans la collectivité, il est aussi une figure bien connue, travaillant au service courrier où tous les matins, avec ses collègues, il reçoit les lettres et les distribue dans les services (la « charrette interne »), mais où il s’occupe aussi de diffuser le courrier externe aux personnes, notamment handicapées, qui ne peuvent pas se déplacer. A-t-il envie de s’engager plus fortement dans le bénévolat sur la base de son expérience des JOP ? « Peut-être pour la retraite », conclut-il. Bons JOP !
Texte : Nicolas Liébault ; photo : Claude Rambaud