Le 12 février, douze stagiaires suivis par le service des sports vont passer leur brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA) afin de devenir nageur sauveteur. Pendant trois mois et demi, ils se sont entraînés d’arrache-pied pour obtenir leur diplôme.
« C’est bien, ne lâche pas ! ». Depuis le bord du bassin, Yacine Maatoug, formateur de la Fédération française de sauvetage et de secourisme (FFSS 93), encourage les jeunes qui parcourent deux longueurs de crawl. Lors de leur formation, du 29 octobre au 12 février, date de l’épreuve finale, les douze stagiaires (3 filles et 9 garçons) préparent leur brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA). Ils s’entraînent pour cela au centre aquatique départemental Annette-Kellermann, un équipement hérité des Jeux olympiques et paralympiques.
« On les aide à se former et ils peuvent travailler chez nous »
« Techniquement on voit que ça pousse bien ! », se réjouit Claude Verdier, éducateur de proximité, qui assure pour le service des sports le suivi de la formation. Ce mardi 14 janvier, après l’entraînement, Pascal Le Bris, adjoint délégué aux pratiques sportives, Nadia Chahboune, adjointe déléguée aux droits de la jeunesse, et Olivier Noiret, directeur des sports, leur remettaient leur brevet fédéral de surveillant de baignade (BSB) et leur diplôme de premiers secours citoyens (PSC), en présence d’Adeline Dury, représentante de la FFSS 93, l’organisme qui fournit les formateurs.
La Ville a été l’une des premières communes de Seine Saint-Denis à mettre en place une préparation au BNSSA il y a quinze ans. « Ces formations ont été lancées à une période où il était difficile de recruter pour La Courneuve Plage », explique Claude Verdier. « C’est du donnant-donnant : on les aide à se former et ils peuvent travailler chez nous ». Mais vue la pénurie de surveillants, les nouveaux diplômés pourront trouver un emploi un peu partout. C’est pourquoi les formations sont attendues. Le tarif d’inscription, 60 euros, est aussi attractif. Prochaine session en mars : n’hésitez pas à postuler !
Textes : Nicolas Liébault ; photos : Léa Desjours
Les épreuves du BNSSA
Partie théorique : Elle consiste en un questionnaire à choix multiple d'une durée maximale de 45 minutes durant lequel les questions posées doivent permettre d'appréhender les connaissances du candidat dans les domaines réglementaires et pratiques.
Partie pratique : Elle comprend un parcours de sauvetage en continu de 100 mètres, un parcours de sauvetage avec palmes, masque et tubas, en continu de 250 mètres et une assistance à personne en difficulté, consistant à porter secours.
Critères d'inscription :
La formation est ouverte aux candidats dès l’âge de 17 ans et jusque 77 ans. Un niveau scolaire de 3e minimum est requis.
Pour plus d’informations : Service des Sports : 57, rue du Général-Schramm - Tél. : 01 49 92 60 80.
Trois types de diplômes existent
- Brevet fédéral de surveillant de baignade (BSB) : Le surveillant de baignade organise les baignades des enfants et doit pouvoir déterminer les risques de noyades et d'accidents, porter assistance à un baigneur en détresse et prodiguer les gestes de secours.
- Brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA) : Le nageur sauveteur travaille dans les piscines et les postes de secours. Il a pour mission la surveillance d'une baignade. Il ne peut en aucun cas enseigner la natation contre rémunération.
- Brevet d’État de maître-nageur (BPJEPS AAN) : Le maître-nageur sauveteur est chargé d'assurer la sécurité dans la zone de baignade. Il assure également un rôle pédagogique en enseignant la natation.
Le mot des stagiaires
Sanaa, 17 ans
« Avec ma famille, on nage depuis tout petit et du coup mon frère a passé le BNSSA avant puis ma sœur : c’est de famille ! C’est incroyable d’avoir la possibilité de sauver une vie et ensuite d’en faire son métier. J’aime beaucoup l’ambiance des bassins : c’est mon endroit. La partie théorique demandait juste d’écouter et prendre des notes. Pour la partie pratique, il faut avant tout du cardio, ce qui s’obtient en s’entraînant. J’aimerais passer maître-nageur et pourquoi pas devenir formateur comme Yacine. »
Dinesh, 38 ans
« Je suis professeur d’EPS et comme je fais beaucoup de stage de plongée avec mes enfants, ce diplôme est une sécurité pour ma famille. Au début ce n’était pas facile mais comme les formateurs nous ont bien encadré, petit à petit j’ai mieux maîtrisé. J’ai évolué sur la confiance avant tout, et aussi pour les gestes techniques. J’aimerais passer maître-nageur pour exercer ce métier par la suite éventuellement. »
Médéric, 18 ans
« Ce qui me plait plus est de combiner un sport et le fait de sauver les gens, avec une rémunération pour cela. J’ai commencé jeune donc j’ai toujours été à l’aise en natation. La partie théorique demandait juste de la concentration et j’ai perfectionné ma nage, et aussi le remorquage qui était une chose nouvelle. Passer le BSB nous a donné un boost car on voit la réussite de nos efforts. Je veux travailler très vite, y compris en bord de mer pendant l’été. »