Hélène Arisan, salariée et associée de la société Jumbo Pneus située sur l’avenue Paul-Vaillant-Couturier, préside la toute nouvelle Association des commerçants sédentaires 8 mai 1945 (ACS 8 mai 45).
Regards : Comment est née cette association ?
Hélène Arisan : Elle a été créée officiellement en janvier, mais ça faisait un certain temps qu’on y réfléchissait avec d’autres commerçants des Quatre-Routes. On veut dynamiser le quartier, alors on a décidé de se rassembler. L’année dernière, avec les habitants, on a participé à la concertation menée par la Ville et le Département pour la création d’une piste cyclable et d’espaces verts sur l’avenue Paul-Vaillant-Couturier. On a pu exprimer nos attentes et partager nos préoccupations concernant les travaux et les places de stationnement. Ensuite, on a fait plusieurs réunions avec le maire et des élus pour créer l’association et établir un partenariat avec la Ville, afin de redonner un interlocuteur aux commerçants. Une autre structure existait auparavant, mais elle a cessé ses activités.
R. : Quels sont vos objectifs ?
H. A. : On va informer et accompagner les commerçants sur des sujets importants comme les règles de sécurité et d’hygiène, les règles d’urbanisme et la participation aux décisions collectives qui peuvent impacter notre activité. Mais notre rôle ne s’arrête pas là. On veut aussi construire un partenariat avec la Chambre des métiers et de l’artisanat pour renforcer la formation des commerçants et leur ouvrir de nouvelles opportunités. Et on souhaite créer du lien social avec les habitants, en organisant par exemple des événements conviviaux. On croit vraiment en la force du collectif pour rendre le quartier, et la ville, plus vivants, plus attractifs. On fera peut-être bouger les choses !
R. : Qu’est-ce qui vous a poussée à prendre la tête de l’association ?
H. A. : On s’est dit que ce serait bien que ce soit une femme qui préside l’ACS 8 mai 1945. C’est un challenge pour moi, mais je pense pouvoir apporter ma vision et ma sensibilité. Les femmes doivent toujours prouver ce qu’elles savent faire, mais elles ont joué un rôle important dans la vie locale, souvent de manière discrète. Le bureau de l’association est très diversifié : il y a des jeunes et des moins jeunes, des nouveaux arrivants avec un regard neuf et des commerçants de longue date qui connaissent bien le quartier ainsi que des représentants de différentes catégories professionnelles, comme une pharmacienne, un gérant d’agence immobilière, un propriétaire de bazars, un gérant de restaurant…
Propos recueillis par Olivia Moulin ; photo : Léa Desjours