Un espace ouvert à toutes les créations

Publiée le 9 févr. 2024

Un espace ouvert à toutes les créations

Micro folie

Depuis un an, la Micro-Folie, qui propose un foisonnement d’activités pour les jeunes sur leur temps périscolaire, s’est installée au collège Jean-Vilar. Le mercredi 31 janvier, se tenait un atelier de création d’affiches autour des thèmes du corps et des Jeux olympiques.

Les affiches officielles des différentes éditions des Jeux olympiques défilent, projetées par le vidéoprojecteur de la salle polyvalente du collège Jean-Vilar. Quand la célèbre statue de la Grèce antique du « discobole », qui représente un lanceur de disque, apparaît, la quinzaine d’enfants assis entre les rideaux de feutre rouge de la scène se lèvent et imitent la pose.

Yamile Villamil Rojas, artiste plasticienne d’origine colombienne, anime l’atelier du jour. Avec passion, elle rappelle brièvement l’histoire des olympiades et ses valeurs antiques : « Paix, tolérance et égalité ». Une fois la présentation terminée, ce sont aux enfants du centre de loisirs Joliot-Curie de jouer. Aujourd’hui, sous la supervision de Yamile, ils vont créer leur affiche olympique en apprenant la sérigraphie. Libre à eux de choisir le lieu et la date de l’événement. Alors, sur les dessins colorés aux feutres des artistes en herbe, qui ont tous entre 7 et 8 ans, les JOP voyagent au Maroc, aux Comores, au Portugal ou au Brésil. L’atelier de ce mercredi 31 janvier rentre dans le cycle de trois séances : « Affiche-Corps JOP ! » La semaine précédente, les enfants ont appris le procédé du transfert d’image, en customisant des tote-bags avec des dessins ou photos évoquant le sport.

Yamile anime régulièrement des ateliers de pratique collaboratifs et de création d’art, liés au corps, au territoire et à l’identité. « C’est très intéressant la question des Jeux olympiques à travers l’histoire, leur évolution, leur politique », se réjouit-elle.

Un « fab lab » en accès libre

Pendant l’atelier, deux adolescentes du collège Jean-Vilar observent d’un oeil bienveillant et donnent un coup de main à Yamile quand elle en a besoin. « On est les premières à être venues à la Micro-Folie avec une de nos amies ! » se félicitent Jenna et Koudjedji. Depuis, les deux élèves de cinquième sont présentes presque tous les mercredis et samedis. « On fait du flocage, de la réalité virtuelle, du hip-hop, même des karaokés des fois ! » énumère Jenna en montrant fièrement un tote-bag qu’elle vient juste de floquer.

Avec ce projet coordonné par le Parc de la Villette, la Micro-Folie a posé ses valises dans le collège de La Courneuve sous l’impulsion du département de la Seine-Saint-Denis. L’initiative s’apprête à souffler sa première bougie début mars. Dans son « fab lab », un atelier en accès libre sur les temps périscolaires, les jeunes ont accès à un musée numérique auquel collaborent douze établissements culturels tels que le Centre Pompidou ou le Musée du Louvre. De nombreux ateliers et événements y sont organisés tous les mois et permettent aux jeunes du collège et des alentours de venir expérimenter des outils de fabrication numérique, des robots éducatifs ou un espace réalité virtuelle.

Textes : Névil Gagnepain ; photos : Léa Desjours

Transcrire une oeuvre picturale… en danse et en musique

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Le samedi 3 février, au collège Jean-Vilar, une dizaine de jeunes, âgés entre 8 et 13 ans, assistent, intrigués et captivés, à une représentation. Un violoncelliste et deux danseuses transcrivent en musique trois oeuvres picturales de Fernand Léger, Claude Monet et Jackson Pollock sélectionnées dans le musée numérique de la Micro-Folie et projetées au mur. Entre les trois scènes d’une quinzaine de minutes chacune, Laurane Regazzacci, qui anime les ateliers cette semaine, prend le temps d’échanger avec les enfants sur ce qu’ils et elles viennent de voir. Rien n’échappe aux yeux attentifs du jeune public qui décèle avec succès les messages cachés dans les représentations de ces trois oeuvres célèbres et très différentes. Mauro Basilio au violoncelle, Scarlette et Nawel Oulad à la danse font partie de la compagnie NAO qui offre des représentations depuis trois ans un peu partout dans les Micro-Folies du territoire français. Des spectacles créés sur mesure pour ces espaces.

« On est en train de créer un cabaret dada participatif où les spectateurs pourront choisir parmi vingt-cinq oeuvres sélectionnées dans le musée numérique », explique Nawel Oulad, qui est également chorégraphe et directrice artistique de la compagnie. Un nouveau spectacle à découvrir à La Courneuve début mars !

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