Unique en Europe, le PRISME de Bobigny va favoriser la pratique sportive de toutes les personnes, quel que soit leur âge, leur niveau et leur éventuel handicap.
Ce sont des détails qui n'en sont pas. Dans les deux salles multisports, il n'y a pas de lignes de marquage au sol qui se superposent, mais un plancher lumineux à LED qui s'éclaire en fonction du sport choisi : football, badminton, volleyball... Une technologie innovante qui permet aux personnes en situation de handicap, mais pas que, de se repérer bien plus facilement. Et dans le complexe sportif tout entier, plusieurs espaces installés à l'abri des circulations permettent aux personnes atteintes de troubles cognitifs ou du spectre de l'autisme de se mettre au calme et à toutes celles qui en ont besoin de se reposer.
Un héritage majeur des Jeux
L'accessibilité universelle est au coeur de cet équipement de 13 000 m2 que le Département de Seine-Saint-Denis a fait construire à proximité de l'hôpital Avicennes, à Bobigny. Baptisé Pôle de référence inclusif sportif métropolitain (PRISME), cet héritage majeur des Jeux olympiques et paralympiques a accueilli cet été les athlètes de badminton pour leur entraînement et ouvrira en octobre pour le grand public, les clubs et les fédérations, les établissements scolaires, les entreprises, les associations ainsi que les établissements sociaux et médico-sociaux. Les usager-ère-s pourront y pratiquer des sports collectifs donc, en loisir et en compétition, mais aussi de l'escrime, de l'escalade, de la danse, des arts martiaux, de la musculation, du tir à l'arc ou de la boccia.
Le PRISME sera aussi un centre de soins et de rééducation et, en partenariat avec l'université Sorbonne Paris Nord et des laboratoires, un centre de recherche et de développement axé sur le parasport de haut niveau. Le complexe comprend ainsi une piste d'athlétisme de 50 mètres équipée de capteurs de force pour travailler sur de nouvelles prothèses, de nouveaux fauteuils roulants... et associer toujours plus handicap et performance
Texte : Olivia Moulin ; photos : Léa Desjours