Rafik Arabat a gagné la reconnaissance qu'il mérite

Publiée le 9 sept. 2024

Rafik Arabat a gagné la reconnaissance qu'il mérite

Rafik

Il y a bien d'autres victoires qu'une médaille. L'athlète courneuvien s'est fait chaudement acclamer par un public venu en masse lors de la finale de para haltérophilie hommes - 97 kg qui s’est tenue le 7 septembre. 

« Rafik ! Rafik ! Rafik ! » Il est 18 h 35 ce samedi quand les décibels se mettent à monter très haut à l’Arena Porte de la Chapelle. C’est que les spectateur-trice-s sont au rendez-vous. Il y a des Courneuvien-ne-s bien sûr : des élu-e-s, comme le maire Gilles Poux et l’adjointe aux Droits de la jeunesse et à la Reconquête de l'emploi Nadia Chahboune ; des proches et des supporteur-trice-s de tout bord, comme l’ancienne médaillée de bronze olympique en taekwondo Gwladys Épangue. « C’est plus en tant que Courneuvienne qu’en tant qu’athlète que je suis venue ! » insiste-t-elle. Et il y a tous les autres, gagnés par la fièvre paralympique. « On découvre plein de sportifs, c’est génial », indique Laurent, qui a acheté plusieurs billets pour ces jeux au dernier moment.

Le Français est le premier des neuf concurrents en lice à passer. Et valide sans problème son premier essai, en soulevant une barre à 200 kg, sous un tonnerre d’applaudissements. Mais ce poids est loin de ceux soulevés par ses adversaires, notamment le Jordanien Abdelkareem Khattab, qui bat son propre record du monde avec une barre à 270 kg. Et malgré les encouragements d’un public chauffé à blanc, Rafik Arabat ne valide pas ses deux autres essais, à 209 et 213 kg. 

N’empêche, comme tous ses acolytes de l’équipe de France de para haltérophilie, il a bénéficié d’un coup de projecteur inédit qui lui permettra peut-être d’obtenir les sponsorings, partenariats et subventions dont il a besoin pour se consacrer pleinement à sa carrière sportive. Sur le parvis de l’Arena Porte de la Chapelle, il donne d’ailleurs rendez-vous aux Jeux paralympiques de 2028 à Los Angeles avant d’enchaîner les accolades et les selfies avec des spectateur-trice-s. « On dirait que j’ai gagné », sourit Rafik Arabat. D’une certaine façon, oui. 

Texte : Olivia Moulin ; photos : Léa Desjours

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