Le jeudi 5 septembre, à l'occasion des Jeux paralympiques, des équipes de différents pays se sont affrontées au stade Tour Eiffel pour des matchs de cécifoot. Huit jeunes de la Mission locale de La Courneuve ont assisté à ces épreuves en présence d'une élue municipale.
Le stade Tour Eiffel est bien rempli ce jour-là pour assister à des matchs de cécifoot : Japon contre Turquie, Chine contre Maroc, France contre Colombie (demi-finale) puis Brésil contre Argentine (demi-finale aussi). Le cécifoot est un sport pratiqué par des athlètes déficients visuels (non-voyants ou malvoyants), où chaque équipe de cinq joueur-euse-s (quatre déficient-e-s visuels et un-e goal voyant) doit inscrire des buts en se guidant à la voix et au son d'un ballon rempli de grelots. Tirs cadrés, dribbles, coups francs, corners : on oublie que les joueur-euse-s sont déficients visuels tant leur technique supporte la comparaison avec celle des valides.
Aller au-delà de ses handicaps
Les jeunes de la Mission locale de La Courneuve sont impressionnés. Pour Shaur Ali, 23 ans, "ces matchs montrent comment on peut très bien jouer sans la vue. J'ai vu qu'aux Jeux de Rio, des records ont même été battus aux paralympiques par rapport aux jeux classiques." Chaima Aouej, 21 ans, en recherche d'une formation, renchérit : "Quelle joie ! Moi-même, je fais de la gym cardio à La Courneuve. Le sport motive à être très dynamique." Quant à Sidy Camara, 21 ans, en recherche d'emploi, il s'étonne : "On dirait qu'ils voient ! On peut aller au-delà de ses handicaps, il faut juste avoir la volonté et ne pas écouter les autres."
Hassane Mehadji, qui accompagne le groupe, se réjouit que le maire ait offert des places : "On les a proposées aux jeunes qui font partie du Contrat engagement jeunes, un accompagnement intensif entre six mois à un an. Cette journée s'inscrit dans leur parcours car les sportifs font preuve d'abnégation, de courage, d'envie malgré leur handicap." Nadia Chahboune, adjointe déléguée aux droits de la jeunesse et à la reconquête de l'emploi, qui est aussi présente, se félicite elle de "l'existence de ce moment qui rassemble tout le monde. Cela va motiver les jeunes à se dire que si des personnes porteuses de handicap y arrivent, tout est possible !"
Texte : Nicolas Liébault ; photos : Léa Desjours.