Aux côtés de celles d’autres villes, la communauté éducative regroupée dans le collectif « La Courneuve mobilisée » poursuit la grève contre la réforme des collèges et pour un plan d’urgence pour la Seine-Saint-Denis. Le mardi 19 mars, enseignant-e-s et parents d’élèves ont participé à la grande journée d’action de la fonction publique à Paris, dont le cœur de la mobilisation est désormais le personnel scolaire. En Seine-Saint-Denis, le mouvement a été fortement suivi avec un taux de grévistes de 53 %, dont plus de 60 % au collège Georges-Politzer et 58,3 % au lycée Jacques-Brel. Les élèves de ce dernier établissement ont aussi organisé des blocages pour protester contre l’absence d’une infirmière scolaire et le sureffectif dans les classes.
Parents et enseignant-e-s sont déterminés
Parallèlement, les parents mobilisés visaient à rendre « déserts » les établissements de leurs enfants. La grève est moins suivie dans les lycées d’enseignement professionnel comme Arthur-Rimbaud et Denis-Papin, impactés pourtant par la baisse des heures de cours qui leur a été imposée. Cela a amené les grévistes d’autres établissements à y organiser des tournées afin d’inciter leurs collègues à rejoindre le mouvement. Une caisse de solidarité a aussi été montée pour permettre de suivre la grève plus facilement. Jeudi 21 mars à midi, un rassemblement était prévu devant l’hôtel de Matignon. Parents et enseignant-e-s sont déterminés et le mouvement continue.
Texte : Nicolas Liébault ; photo : Léa Desjours