Il y a 100 ans, le sport populaire à La Courneuve - 3/3

Publiée le 31 juil. 2024

Il y a 100 ans, le sport populaire à La Courneuve - 3/3

stade Norton

En 1924, Paris accueillait déjà les Jeux olympiques (alors pas encore « et paralympiques »). Il nous a paru éclairant de vous proposer une plongée historique dans cet entre-deux-guerres (1918-1938) qui a vu La Courneuve connaître l’émergence d’un sport accessible à la population. Troisième partie : les équipements, de privé à public.

Dans l’entre-deux-guerres, la mairie doit investir massivement dans le logement, la santé, l’éducation, le commerce, etc. et peine à satisfaire la demande en équipements des associations et des clubs car les emprises foncières manquent sur le territoire. Certes, premier équipement sportif courneuvien, le gymnase de la rue Pluchet est construit dès 1906 rue du Chevalier-de-la-Barre. Mais il doit céder la place au prolongement de l'avenue de la République et à la construction de l’école Poincaré en 1933. Le stade municipal est alors installé provisoirement rue Beaufils. Dans les années 1920-1930, ce sont les entreprises qui conçoivent les principaux équipements : stade Garnier pour l’association sportive de la Société Générale de Construction Mécanique, 30 rue de la Gare ; stade Rateau, pour l’association sportive du stade Rateau, rue Rateau ; terrain de football de l’Étincelle sport (ex-Norton Sport), 178 route de Flandre ; stade Palmers, de la biscuiterie Huntley & Palmers, avenue Jean-Jaurès, etc. Mais aux Quatre-Routes, la collectivité crée le terrain de football des « 7 arbres » qui accueille le COC dès 1937. Et cette même année, la mairie demande aux entreprises de prêter leurs équipements aux clubs. La solution sera en définitive d’acquérir et de transformer les stades d’entreprises… en équipements municipaux. Dans ces années, deux espaces sont aussi dédiés aux jeux d’eau, dans le parc de la mairie et au square Paul-Doumer. Ces héritages immobiliers façonnent encore les pratiques d’aujourd’hui.

Texte : Nicolas Liébault ; photo : Fonds iconographique du journal Regards / Archives municipales