Vos projets méritent le coup de pouce de la Ville

En dehors d’un an passé à Orsay, Nawell Nainan, née en 2004, a toujours vécu à côté du mail de Fontenay avec ses parents et ses trois sœurs. Fréquentant l’école maternelle Joliot-Curie, les écoles primaires Paul-Langevin et Joséphine-Baker, puis les collège et lycée Jean-Baptiste de La Salle à Saint-Denis, elle se passionne pour l’histoire « parce que j’aime savoir ce qui s’est passé autrefois et ce qui se passe maintenant ». D’abord tentée par le métier de vétérinaire, elle aime par ailleurs beaucoup dessiner et jette son dévolu sur la profession d’architecte d’intérieur. « On la confond souvent avec décorateur, qui se concentre sur un espace qu’on possède, alors que l’architecture d’intérieur consiste à changer l’espace lui-même, que ce soit un magasin, un local professionnel ou un appartement », explique-t-elle. Actuellement en deuxième année à ITECOM à Paris, elle y apprend la conception architecturale, l’infographie ou encore l’histoire de l’art. Tous les enseignant-e-s sont des professionnel-le-s ayant déjà leur agence ou travaillant dans une entreprise. Elle sera en alternance à partir de l’an prochain. Le coût à l’année étant d’environ 7 000 euros, l’aide des CCR va lui permettre d’en prendre en charge une partie, sachant qu’elle travaille en parallèle à la piscine Béatrice-Hess.

Denilson Fernandes habite la ville depuis sa naissance, en 2004, avec ses parents, sa sœur et ses frères ayant quitté le domicile familial. Après les écoles maternelle et primaire à Paul-Doumer, le collège à Georges-Politzer, puis le lycée à Jacques-Brel, le jeune homme est aujourd’hui en deuxième année en BUT techniques de commercialisation à Saint-Denis, où il a choisi le parcours marketing digital, business et entrepreneuriat. Le bachelor en poche, il souhaite s’inscrire dans une école de commerce avec pour objectif de monter son entreprise en créant une marque de vêtements et d’accessoires en ligne. Il a demandé l’aide des CCR pour payer une partie de son inscription dans une auto-école. « Obtenir le permis de conduire me permettra d’amener ma famille où elle veut, car mon père a mal au dos et ma mère ne conduit pas. Cela m’aidera aussi pour me rendre à l’université ou au travail, surtout si c’est de nuit. Je compte utiliser soit la voiture de mon père, soit celle de ma sœur qu’elle n’utilise plus. » Quand il fait beau, il imagine déjà conduire sa famille à Deauville pour une journée ou voyager en Espagne et en Belgique… Ayant déjà obtenu le code, l’aide des CCR lui sera utile, d’autant qu’il n’a pas obtenu de bourse. Il entend travailler un peu à côté en intérim pour compléter.

Née en 1997, Nelly Keller a vécu les mutations de la ville à la fois dans les souvenirs de sa famille mais aussi de visu, en particulier la démolition de la barre Presov où elle a vécu enfant. Attachée à la ville qu’elle qualifie de « dynamique et engagée », elle entend y travailler comme assistante sociale dont elle détient le diplôme d’État. Elle-même dynamique et engagée, elle a bâti, aux côtés d’une dizaine d’autres jeunes Courneuvien-ne-s, le projet solidaire à l’international NIO FAR. Celui-ci est né d’un précédent projet, « Identité et Mémoire », à l’occasion duquel, soutenue par le Point information jeunesse (PIJ) et l’association Kréyol, elle s’est rendue à Nghaye au Sénégal en décembre dernier. « Je m’aperçois là-bas de la précarité dans laquelle vivent les habitants, avec notamment un dispensaire doté d’une seule armoire de médicaments pour… 10 000 habitants, pas de médecins, une case de santé sur quatre qui fonctionne », déplore-t-elle. À travers NIO FAR, elle projette de partir avec son groupe en avril prochain pendant dix jours pour rénover le poste de santé, en le dotant de mobilier, de médicaments et d’une façade extérieure ravalée. L’aide des CCR va leur permettre de payer les billets d’avion, les assurances, le transport sur place, la nourriture, et le matériel pour rénover le local.