Si le week-end des 20 et 21 mai n’a pas souri aux joueurs du Flash, le club courneuvien ne démérite pas dans ses résultats de saison. Et se projette dans un avenir plein de promesses.
Jusqu’à samedi, toutes équipes confondues, le Flash avait connu soixante-quinze matchs sans défaite. Le premier coup dur est survenu samedi 20 mai. L’équipe Elite affrontait au stade Géo-André les Black Panthers de Thonon-les-Bains pour la première place du championnat de France. Malgré une belle remontada au cours de la deuxième mi-temps, le Flash s’est incliné 14 à 21 devant les Hauts-Savoyards. « Ça s’est joué dans les cinquante dernières secondes, précise Bruno Lacam-Caron, le manager général. On est revenus, on pouvait même marquer pour égaliser, transformer deux points en avantage et remporter la partie. Il y a vraiment eu du suspense. » Deuxième de sa poule, l’équipe Elite est désormais amenée à reconquérir sa place en demi-finale dans un match de Wild Card face aux Grizzlys de Perpignan. Pour Paul Durand, directeur sportif et coordinateur offensif, la saison n’est pas terminée : « C’était un match avec de l’enjeu, mais pas éliminatoire ; le Flash reste en D1 Elite. »
Il faut dire que l’équipe a connu ces derniers temps une hémorragie de vingt-six joueurs qui ont rejoint des équipes professionnelles, américaines, canadiennes, et celle des Mousquetaires de Paris.
« On doit se développer, analyse Bruno Lacam-Caron. D’un rôle de club d’amis, on est devenus une structure de formation. Les gens nous voient comme un tremplin pour partir aux États-Unis, au Canada ou chez les pros. On pourrait nous aussi donner des primes de match aux joueurs mais pour ça, il faut plus d’argent, c’est-à-dire plus de visibilité, plus de partenaires et… un stade qui puisse accueillir 15 000 spectateurs et des événements sportifs et culturels. »
Week-end noir ou loi des séries, dimanche 21, en quart de finale du Casque d’argent à domicile, c’est l’équipe de D3 qui a été battue par les Chevaliers d’Orléans, 3 à 0. La D1 du Flag Football a quant à elle terminé à une marche du podium à la quatrième place à Montpellier, et la D2 à la huitième place de la finale, à Poitiers. « Il nous reste un gros espoir de titre avec les moins de vingt ans qui seront en finale nationale à la maison le 3 juin, et avec nos moins de 17 ans qui vont en demi-finale nationale, nuance Bruno Lacam-Caron. L’équipe Elite est en demi-finale du championnat d’Europe et va rencontrer l’équipe italienne de Parme le 3 juin à domicile. »
Textes : Joëlle Cuvilliez ; photos : Anna Shnaider
L’Académie citoyenne du Flash, une question d’engagement
Le Flash a ouvert l’Académie citoyenne du Flash, une structure orientée vers la vie associative et motivée par l’éducation citoyenne.
L’objectif majeur de l’Académie citoyenne du Flash, créée en septembre dernier, s’adresse aux jeunes : il s’agit de leur apporter un soutien social, les encourager, leur redonner confiance et les amener à s’ouvrir aux autres de façon bienveillante.
La plupart des actions de l’ACF sont ou vont être mutualisées avec d’autres associations. Elle sait aujourd’hui pouvoir compter sur Étincelle d’espoir pour Soan, Unis Vers, FACE, France terre d’asile, Premiers de cordée, l’Association vers la vie pour l’éducation des jeunes (AVVEJ), la Ligue Île-de-France de football américain, la Lutherie urbaine 9.3, la Maison des Jonglages, l’Opéra de bouche à oreille, etc., ainsi que des personnalités comme le chef d’orchestre Sylvain Cartigny, le metteur en scène Frédéric Nauczyciel, des artistes comme Rachid Khimoune, S.Pri Noir, Prime ou Emmanuelle Berne pour mener des initiatives conjointes.
Le principe de l’académie : que ses adhérent-e-s s’engagent dans une action citoyenne par mois : distribution de dons alimentaires, maraude, animations en direction du sport handicap dans les instituts médico-éducatifs de Seine-Saint-Denis ou dans les hôpitaux, en direction des enfants malades, etc. L’académie souhaite également renforcer la tolérance et l’inclusivité en mettant en place des animations sportives pour permettre aux personnes LGBT de pratiquer le sport dans un cadre bienveillant. Elle a participé au dispositif « Une saison avec le Louvre » et organisera un musée éphémère à l’occasion des rencontres sportives qui se dérouleront au stade Géo-André, le 3 juin.