En réduisant de moitié leur financement, l’État remet en cause les heures d’atelier éducatif assurées par les enseignant-e-s, de 16h30 à 18h, dans les écoles élémentaires. La Ville refuse cette décision lourde de conséquences pour les familles. Elle a engagé la bataille.
La prise en charge des enfants le soir ? Je suis pour à 100 % ! C’est très compliqué à gérer, sinon, quand on travaille... » Josie, maman d’un garçon de 9 ans, va avoir, comme tous les parents d’enfants scolarisés en élémentaire, beaucoup de souci à se faire. L’État remet en effet en cause le financement et la dotation horaire du dispositif d’accompagnement éducatif assuré par les professeur-e-s des écoles de 16h30 à 18h. Cette décision, lourde de conséquences, doit être appliquée dès... la rentrée de janvier !
La Ville réagit
Face à cette situation inacceptable, la municipalité a aussitôt réagi, en réunissant les organisations syndicales enseignantes puis les parents d’élèves délégués, et par un courrier adressé par le maire au ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Pap Ndiaye. De manière conservatoire et pour ne pas laisser dans l’embarras enfants et familles, elle organise un accueil périscolaire alternatif avec des activités de loisirs épanouissantes, valorisantes et éducatives qui seront prise en charge par les équipes d’animation de la direction Enfance-Jeunesse-Insertion. Cet accueil aura lieu tous les lundis, mardis, jeudis et vendredis de 16h30 à 18h, avec la possibilité pour les parents de récupérer leurs enfants à partir de 17h45. Ceux des écoles Charlie-Chaplin, Joliot-Curie, Joséphine-Baker, Jules-Vallès/Robespierre, Louise-Michel, Rosenberg, Doumer, Anatole-France seront placés dans les accueils de loisirs situés à proximité. Ceux des écoles Angela-Davis, Paul-Langevin, Henri-Wallon et Saint-Exupéry resteront dans leur école. Un goûter équilibré, composé d’un laitage, d’un fruit et de céréales, sera servi.
Il va de soi que cette prise en charge par la Ville d’un service relevant des prérogatives de l’État a un coût pour la collectivité, dont une part devra être facturée au quotient familial. C’est pourquoi l’équipe municipale, en parallèle du soutien scolaire d’urgence qu’elle met en place (et dont les contenus feront l’objet d’un travail collectif durant le premier semestre 2023), entend bien que l’État prenne ses responsabilités. Si celui-ci ne revient pas sur sa décision, elle est prête à s’engager dans la bataille.
Textes : Joëlle Cuvilliez : photo : Thierry Ardouin
Communiqué du maire
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