Le parc Georges-Valbon au plus près de la ville

Les habitant-e-s ont pu découvrir, le 20 septembre à la Maison de citoyenneté James-Marson, le détail du projet de franchissement de l’autoroute A1 qui permettra d’accéder directement aux 417 hectares d’espace vert en 2026.

Elle arrive enfin, la passerelle visant à relier le parc Georges-Valbon au cœur de ville. Une ambition portée par les élu-e-s courneuviens depuis de très nombreuses années. « La première étude de faisabilité date de 1987, les choses ne se sont pas faites aussi rapidement qu’on le voulait. On a dû aller chercher les financements auprès de la Région, de la Société du Grand Paris, de l’État… et le chantier a été retardé à cause des Jeux olympiques et paralympiques », explique le maire Gilles Poux ce 20 septembre à la Maison de citoyenneté (MDC) James-Marson. Dans le cadre de la concertation préalable (bilan des avis et remarques exprimés là venir), une réunion de présentation du projet y est organisée pour les habitant-e-s. Aux côtés du maire sont présents plusieurs élu-e-s municipaux, le président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel, des membres de Plaine Commune – le maître d’ouvrage –, des membres de Plaine Commune Développement – le maître d’ouvrage délégué – et des membres de l’agence Marc Mimram Architecture Ingénierie – le maître d’œuvre.

En 2026, piéton-ne-s, cyclistes et personnes à mobilité réduite pourront donc passer directement du quartier Vieux-Barbusse au parc Georges-Valbon en empruntant une passerelle au-dessus de l’autoroute A1. Construite dans un matériau durable, de l’acier recyclé, elle sera ponctuée de vues et d’ouvertures pour ne pas donner l’impression d’un tunnel, mais elle comportera des garde-corps assez hauts pour éviter les jets sur l’autoroute et les accidents. Pour y accéder, les usager-ère-s pourront utiliser un chemin piéton en terre ou une rampe aménagée sur la butte existante côté parc et un escalier en béton ou une rampe aménagée sur le talus existant côté 4 000 Nord. Ces travaux permettront ainsi d’ouvrir le quartier du Vieux-Barbusse et d’accompagner sa rénovation. Érables, pommiers à fleurs, charmes, cerisiers sauvages, tilleuls… De nombreuses plantations et des aménagements paysagers des deux côtés de la passerelle permettront de créer une ambiance apaisée et une liaison verte.

Après la présentation, une séance de questions-réponses avec Grégoire Loriot de Rouvray, ingénieur structure dans l’agence maître d’œuvre, se tient. Mahamadou, de l’association Fête le mur, et Valérie, photographe, se demandent ce qui est prévu en matière d’éclairage et de sécurité. Pas de crainte à avoir : les rampes seront éclairées, la passerelle fermera en même temps que le parc et un dispositif anti-accès motorisé sera installé au pied des accostages sud et nord. Pour Micheline, c’est le choix d’espèces d’arbres locales qui pose question. « Dans vingt ans, il fera beaucoup plus chaud qu’aujourd’hui, ce serait bien d’anticiper. » « Ça fait partie de notre réflexion effectivement, on va privilégier les espèces les plus résistantes à la sécheresse », indique l’architecte. Quelques habitant-e-s s’inquiètent par ailleurs de l’exposition à la pollution des voitures. « Il était temps que je voie cette passerelle, je suis content, mais ça aurait été bien qu’une partie de l’autoroute soit recouverte », glisse l’un d’entre eux-elles. Améliorer la qualité de l’air ambiant, c’est aussi une ambition de la Ville.

Textes : Olivia Moulin ; photos : Marc Chaumeil