À vous la parole !

Publiée le 4 févr. 2022

À vous la parole !

Portraits Comment ça va

Les 15, 16 et 17 février prochains, la Ville organise des rencontres entre les habitant-e-s, le maire et les élu-e-s afin d’échanger sur les sujets concernant les quartiers. Tout le monde est le bienvenu avec ses coups de cœur, ses récriminations et ses propositions visant à améliorer le cadre de vie. À votre écoute, nous avons tendu nos micros à cinq habitant-e-s de quartiers et d’âges variés.

Dany, 70 ans, rue de l’Union


« Si j’aime mon quartier ? Oui ! On dit beaucoup de mal de La Courneuve, mais je n’ai jamais eu de problème en quarante ans. Je ne me déplais pas ici, sinon je serais déjà parti. Mais il y a des voitures partout dans notre rue. Ce matin, j’étais chargé et j’ai rouspété pour passer entre les bagnoles. Je prends le tramway de temps en temps pour aller aux Quatre-Routes mais pour les courses, je vais au Carrefour de Drancy et je remplis mon coffre.

Le Centre Houdremont est proche mais j’y vais rarement. Sinon, j’ai décidé de reprendre la marche au parc Georges-Valbon. Entre voisins, on a aussi une amicale de locataires et on échange beaucoup sur Internet. Mais je déplore les sacs-poubelle qui traînent un peu partout à l’extérieur. »

Ouiza, 49 ans, rue Anatole-France

« La vie est agréable ici. Beaucoup de structures sportives existent pour les enfants mais les adultes en bénéficient indirectement. Moi-même, je joue au tennis. Je vais aussi à la piscine Béatrice-Hess. Mon logement HLM est super. Je fréquente le marché tous les dimanches et c’est très bien réaménagé. Étant cycliste, je circule correctement même s’il n’y a pas de pistes cyclables et que je préfère emprunter les petites rues où les voitures vont moins vite.

Je déplore cependant un manque de diversité des commerces, il n’y a pas de charcutier, boucher, marchand de chaussures, fleuriste... Et des groupes de jeunes font du bruit et laissent beaucoup de déchets derrière eux. »

Bakary, 19 ans, avenue Jean-Jaurès

« Les Quatre-Routes, c’est un quartier de diversité, avec beaucoup de partage. Je trouve dommage que les Parisiens ne viennent pas à La Courneuve, c’est un endroit génial. On est comme une grande famille. À l’espace Guy-Môquet, j’ai pu rencontrer des gens et on s’y sent bien.

Pour les transports, je marche seulement une minute jusqu’à la station de tram et il y a beaucoup de bus. C’est pratique car j’aime aller au spectacle à Paris, même si le trajet est un peu long. J’ai aussi pratiqué le rugby au stade Géo-André.

Ce qui manque dans le quartier, c’est la diversité des commerces : j’ai dû me rendre au Millénaire d’Aubervilliers pour m’habiller à la rentrée. Et les vendeurs à la sauvette, c’est un peu dommage pour l’image du 8-mai-1945. »

Mariem, 26 ans, rue Verlaine

« J’habite dans le quartier depuis quatre ans et ce qui me plaît le plus ici, c’est la bonne relation entre les voisins. Même si on ne s’invite pas forcément les uns les autres, on se donne des coups de main. Pendant l’été, les voisins se réunissent dans le jardin et je les rejoins parfois.

Au niveau des commerces, je fais mes courses au Carrefour de Drancy et un Aldi a aussi ouvert, ce qui est pratique. Sinon, je fais du sport à Béatrice-Hess entre femmes avec des mouvements trois fois par semaine. Ça fait du bien.

Le week-end avec mes enfants, je vais souvent me promener au parc Georges-Valbon et les enfants ont des jeux et un toboggan à côté de la maison. À la Maison pour tous Cesária-Évora, je participe au salon de thé du jeudi. »

Françoise, 77 ans, résidence du Parc

« Je me plais dans mon quartier à La Courneuve. Le point positif est le tramway juste en bas de chez moi qui m’emmène d’un côté comme de l’autre... même si on est serrés comme des sardines ! Avec le métro des Six-Routes, ce sera parfait.

Je suis adhérente à la Maison Marcel-Paul, ce qui m’occupe beaucoup. Côté logement, ça se passe bien entre voisins depuis trente-cinq ans que je suis là. Si mes fenêtres ne sont pas ouvertes à 9 ou 10 heures, on me passe un petit coup de fil pour savoir ce qui se passe.

Par contre, je trouve qu’il manque des commerçants, notamment des boutiques pour les femmes, qui vendent des habits, ce qu’on ne retrouve pas dans les galeries marchandes. »

Propos recueillis par Nicolas Liébault : illustrations portraits : Farid Mahiedine

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