Du 2 juin au 12 juillet, élu-e-s, habitant-e-s et personnels communaux et de Plaine Commune ont fait le tour des quartiers. Retour sur ces visites.
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4 000 SUD
Jeudi 2 juin en fin d’après-midi, Gilles Poux et ses adjoints Oumarou Doucouré, Rachid Maiza, Didier Broch, Medhi Hafsi et Moudou Saadi avaient donné rendez-vous aux habitant-e-s des 4 000 Sud pour un parcours à pied dans le quartier. Parti de l’école Joséphine-Baker, le groupe s’arrête d’abord devant un terrain qui accueillera en décembre prochain un nouveau jardin. C’est l’occasion d’évoquer la possibilité de réaliser sur les murs trois fresques en co-construction avec les habitant-e-s.
Au 4, rue Maurice-Ravel, un local médical est prévu au pied du nouvel immeuble encore inhabité. « Tu as vu comme c’est sec ? » Élu-e-s et habitant-e-s constatent les effets de la sécheresse sur les pelouses du square des Clos. Des dames assises sur un banc sourient au maire : « On profite du beau temps après notre journée de travail ! »
Le groupe parvenu au sud du mail ne peut que confirmer la présence d’un stationnement sauvage omniprésent. Les réactions exaspérées des riverain-e-s rencontrés fusent : « On ne peut pas se garer ! », « On est envahis par les camions ! », « Je pars dix minutes pour faire mes courses et je n’ai plus de place ! » « En discussion avec Seine-Saint-Denis Habitat, nous travaillons à sécuriser les parkings souterrains et à les rendre moins chers », répond le maire, ajoutant que « nous cherchons à débloquer les 300 places du parking du centre commercial ». Place Georges-Braque, la mise en épi du stationnement devrait permettre d’augmenter le nombre de places. Après être passé devant le chantier du foyer Adoma, la visite se termine au jardin du Moulin-Neuf, petit poumon vert du secteur Debussy.
Texte : Nicolas Liébault ; photo : Léa Desjours
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Quatre-Routes / Rateau
D'emblée, le sujet des occupations nuisibles de l’espace public s’impose dans les échanges ce mercredi 29 juin. « Il y a des hommes qui s’installent sur le trottoir en face pour boire de l’alcool presque tous les soirs », lance un résident de la rue du Docteur-Roux, vite rejoint par un autre. « On est bien ici, mais on aimerait avoir une certaine tranquillité », regrette-t-il. « Ça s’était calmé pourtant, on va s’en occuper », assure le maire Gilles Poux. Théâtre de nombreux débordements nocturnes, le bar situé au numéro 27 est quant à lui sous le coup d’une mise en demeure de la mairie. « Les services sont déjà passés, ils ont constaté plein d’irrégularités et ont envoyé le courrier au nouveau propriétaire », précise aux riverain-e-s concernés Rachid Maiza, adjoint au maire délégué au Cadre de vie, à l’hygiène, au marché des Quatre-Routes et à l’état civil.
Plus loin, ce dernier insiste sur la nécessité de « retravailler » la place du 19-Mars-1962. Les objectifs ? Mieux mettre en valeur ce lieu et mieux faire connaître cette date, qui marque le cessez-le-feu officiel de la guerre d’Algérie. « Il faut expliquer son importance dans notre histoire », renchérit Bacar Soilihi, conseiller municipal délégué à la Mémoire commémorative et aux anciens combattant-e-s . L’adjoint au maire délégué aux Services publics, au personnel communal et au développement de la culture Didier Broch suggère alors de mettre en place une signalétique mémorielle.
Toujours en matière d’aménagement, les élus se posent des questions sur les nombreux chantiers qu’ils repèrent rue de la Tréfilerie et rue Colbert. « Il faut prévenir le service Urbanisme et droit des sols pour vérifier que ces travaux ont bien fait l’objet d’une demande de déclaration préalable ou de permis de construire », note Gilles Poux. Une fois arrivés devant le groupe scolaire Angela-Davis, dernière étape de la visite, les élus réfléchissent à l’installation de bacs sur le parvis pour mieux gérer les entrées et les sorties. Pacifier et réguler l’espace public, une priorité pour la municipalité.
Texte : Olivia Moulin ; photo : Jeanne Frank
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Quatre-Routes/Anatole France
Gilles Poux et ses adjoints Rachid Maiza, délégué au Cadre de vie, à l’hygiène, au marché des Quatre-Routes et à l’état civil, et Moudou Saadi, délégué à la Démocratie participative et à la citoyenneté, ont donné rendez-vous aux habitants place Claire-Lacombe ce jeudi 30 juin dans l’après-midi pour une visite du quartier Quatre-Routes / Anatole-France. D’emblée, une dame résidant avenue Paul-Vaillant-Couturier alerte le maire sur des personnes faisant la fête sur le trottoir le soir devant chez elle. « Il faut respecter les autres car on vit tous en communauté ! » s’exclame-t-elle. Le petit groupe s’ébranle et gagne le nouveau square Maria-Montessori. Le long de l’église Saint-Yves, un mur sert à l’évidence de toilettes et Rachid Maiza propose d’ajouter un bac à fleurs pour dissuader les « usagers ».
Plus loin, un vendeur à la sauvette, pris en flagrant délit de stockage de cigarettes, s’enfuit à la vue du maire. Une dame fait ensuite entrer les élus dans son arrière-cour rue de Bobigny pour qu’ils constatent les dégâts occasionnés par les pigeons. « Le problème est que les gens les nourrissent, notamment avec les restes. On va voir si les stériliser est possible », réagit Gilles Poux.
Avenue Paul-Vaillant-Couturier, les visiteurs peuvent admirer la micro-forêt installée par les élèves de l’école Joliot-Curie. Progressant sur l’avenue, ils pénètrent ensuite dans une cour intérieure qui donnera bientôt lieu à une réhabilitation des bâtiments. Puis, rue Rabelais, la présence de six boîtes aux lettres sur une même maison indique une évidente suroccupation du lieu. Un jeune homme interpelle alors le maire : « Y aurait-il une possibilité d’ouvrir une salle de danse ? » Gilles Poux répond que le site de Babcock pourrait s’y prêter : le jeune homme passera à la fête de Babcock du 2 juillet.
Une autre dame hèle le maire depuis sa fenêtre rue Edmond-Rostand concernant la construction d’une maison mitoyenne : « Quels sont les horaires autorisés ? » « De 7h à 19h », répond-il du tac au tac. Au début de la nouvelle sente de la Chardonnière, on apprécie la réussite des aménagements qui tient au caractère passant du mail, mais aussi aux lumières.
Texte : Nicolas Liébault ; photo : Thierry Ardouin
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La Gare
C'est devant le groupe scolaire Charlie-Chaplin qu’a démarré la visite à pied du quartier de la gare, mardi 5 juin, pilotée par le maire Gilles Poux, Rachid Maiza, délégué au Cadre de vie, à l’hygiène, au marché des Quatre-Routes et à l’état civil, Didier Broch, délégué aux Services publics, au personnel communal et au développement de la culture, et Moudou Saadi, délégué à la démocratie participative et à la citoyenneté. Un temps de rencontre avec les habitant-e-s, d’évocation des problèmes et de jolies découvertes.
« Quelqu’un fait du feu en pied d’immeuble dans la résidence des Pléiades, sous des arbres », s’inquiète une riveraine qui emmène le groupe jusqu’à l’endroit en question. « Des personnes s’assoient sur les murets devant notre résidence et jettent leurs déchets à terre, déplore ce papa qui habite rue Suzanne-Masson. Le service de nettoyage n’intervient pas car il affirme que le passage est privé. » « Ce n’est pas un bout de trottoir qui va faire problème ! » le rassure Rachid Maiza. « Les camions tournent devant les Archives diplomatiques alors que c’est interdit, se plaint une dame. Le samedi et le dimanche, on ne peut pas passer. » « Une cinquantaine de personnes s’installent le soir sur des chaises pliantes et s’alcoolisent au niveau du parking situé à l’angle du boulevard Pasteur et de la rue Suzanne-Masson », ajoute un quidam. « Nous pouvons intervenir pour que ferment à 21h les magasins qui leur vendent de l’alcool, propose un policier municipal. S’ils ne peuvent pas boire, ils partiront. » Les coordonnées des intervenant-e-s sont notées afin de les informer de la suite qui va être donnée aux problèmes évoqués.
Tout au long de la visite, le groupe relève des stationnements abusifs, y compris sur des emplacements réservés à la livraison, et même sur le trottoir. Les policiers municipaux verbalisent pourtant régulièrement. « On va installer la zone bleue à la rentrée », annonce le maire. Il note avec satisfaction, le fleurissement des ronds-points, comme aux angles des rues Jollois, de Valmy, des Francs-Tireurs et de Genève. Veiller à ce que chaque rue soit un endroit plaisant pour les usager-ère-s, une autre des priorités de la municipalité.
Texte : Joëlle Cuvilliez ; photo : Fabrice Gaboriau
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Centre-ville
Verte : telle a été la couleur de la visite du quartier du centre-ville, conduite par le maire, Gilles Poux, Rachid Maiza, délégué au Cadre de vie, à l’hygiène, au marché des Quatre-Routes et à l’état civil, Didier Broch, délégué aux Services publics, au personnel communal et au développement de la culture, et Zaïnaba Said Anzum, déléguée au Droit à la santé, jeudi 7 juillet.
Dans les jardins de Carême-Prenant aux parcelles parfaitement tenues, le maire a félicité un groupe de lycéen-ne-s réunis pour fêter leur réussite au bac et inscrits en BTS, à Paris 8, en DUT... Diane, animatrice, a montré les plantations, fruits de la passion du jardinage exprimée par une dizaine de jeunes qui fréquentent le service jeunesse.
Retour rue Edgar-Quinet et changement de décor : des gravats de chantier sont abandonnés au pied d’un container. Le groupe longe le square du Chevalier-de-la-Barre, réaménagé par la Ville. « Il n’est pas assez fréquenté », commente une riveraine. En face, les racines des arbres déforment le bitume. Le personnel qui accompagne la délégation note chaque problème, comme la saleté qui s’accumule dans les recoins, à l’arrière des habitations, passage de la Croix-Blanche. « Il faut que les services de la Ville interviennent, s’ils ne le font pas, personne ne le fera », demande le maire.
Devant un tas sauvage, une habitante utilise pour la première fois bienVU. L’application mise en place par Plaine Commune permet de signaler les anomalies sur l’espace public en quelques clics et une photo. Le groupe traverse le terrain de sport qui jouxte l’immeuble. « Il n’y a que des grands qui y viennent », précise une dame. « Dans le prochain référendum, nous allons poser la question de la réglementation de l’espace public », lui répond le maire. Un peu plus loin, deux jardins pédagogiques réalisés par des enfants se font face. Un partenariat entre la Ville, l’association Coparenf et le bailleur Seqens a rendu possible l’initiative.
« Depuis que le café est fermé, la résidence derrière est tranquille », note Rachid Maiza lorsque le groupe s’engage rue du Général-Schramm. La fin du parcours s’achève comme elle a commencé, dans le fleurissement. Le maire rappelle que les travaux de démolition de la friche KDI commenceront en septembre. Celui des jardins partagés des Graines citadines, puis du parc Jean-Moulin aux massifs superbement ouvragés par le service des espaces verts.
Texte : Joëlle Cuvilliez ; photo : Fabrice Gaboriau
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4000 nord
Lundi 11 juillet 2022 après-midi, pour entamer leur marche exploratoire dans le quartier des 4000 nord, le maire Gilles Poux et ses adjoints Rachid Maiza, délégué au cadre de vie, à l’hygiène, au marché des Quatre-Routes et à l’état civil, Zaïnaba Said-Anzum, déléguée au droit à la santé, Didier Broch, délégué aux services publics, au personnel communal et au développement de la culture, et Corinne Cadays-Delhome, déléguée au droit au logement et à la gestion du patrimoine de la ville, avaient donné rendez-vous aux habitants à la cité Albert 1er.
Ce fut l’occasion de parcourir cette impasse pavillonnaire dont la chaussée va être refaite, des places de stationnement aménagés et des passages piétonniers créés, autant de travaux « qui seront effectués avant la fin de l’année », annonce Rachid Maiza. En remontant l’avenue Waldeck-Rochet, le petit groupe admire le fleurissement du carrefour du chêne, avant de continuer leur chemin.
Entrant dans le Vieux-Barbusse, un dialogue s’instaure avec des locataires assis sur des chaises sous les arbres. Un homme du 91B hèle alors le maire depuis sa fenêtre : « On est rempli de cafards ! », lance-t-il avant de descendre à sa rencontre. Gilles Poux lui promet d’interpeler Plaine Commune Habitat tout en expliquant que si tous les locataires n’agissent pas de concert le problème ne se réglera pas. Poursuivant leur marche, les participant-e-s longent les bâtiments 83 et 85 déjà murés qui seront bientôt démolis.
Le maire décrit alors la nouvelle esplanade qui, à travers l’espace laissé libre, reliera la future passerelle au-dessus de l’autoroute et l’avenue de la République. Et de s’apercevoir que devant le Grand Verlaine l’eau ne coule plus dans la cascade : elle va être réparée. Après une petite visite dans la Maison pour tous, les élus proposent qu’un panneau indique le projet prévu sur l’emprise de l’ancien immeuble Robespierre. Juste devant le centre de loisirs du même nom, « les brumisateurs ont dû être démontés car vandalisés… deux mois après leur installation ! », s’exclame le maire.
Enfin le petit groupe contourne la résidence du Parc et gagne le parking du supermarché ALDI dont une partie est jonchée de détritus. « On a demandé de le fermer pour empêcher les dépôts sauvages », explique Rachid Maiza. Chacun regagne alors ses pénates.
Texte : Nicolas Liébault ; photo : Fabrice Gaboriau
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Jean-Mermoz
C’est une nouvelle bien accueillie par les habitant-e-s que croisent les élus ce mardi 12 juillet : « On va revoir le sens des circulations, la rue Nungesser va passer en sens unique avec un stationnement unilatéral, le sens interdit à l’angle des rues Guynemer et Anizan Cavillon va être enlevé et les angles de rue vont être réaménagés et élargis », annonce Rachid Maiza, adjoint au maire délégué au Cadre de vie, à l’hygiène, au marché des Quatre-Routes et à l’État civil lors de la visite. Prévus début 2023, ces travaux devraient résoudre en partie le problème du stationnement abusif soulevé par les riverain-e-s.
Autre source de mécontentement : les nuisances provoquées par l’usine de béton située à proximité, avenue Hélène-Boucher au Bourget. « On ne peut plus ouvrir nos fenêtres et on ne peut plus profiter de notre jardin, on avale de la poussière toute la journée. C’est infernal ! » s’énerve une habitante de la rue Nungesser. « On va contacter la société et la mairie de la ville pour vérifier que tout est en règle », répond le maire Gilles Poux. La question de la cohabitation avec les entreprises de la zone d’activités économiques revient régulièrement. « Il y a un bruit de turbine non-stop qui vient de là-bas », explique un résident de la rue Coli à Rachid Maiza, Gilles Poux et à Didier Broch, adjoint au maire délégué aux Services publics, au personnel communal et au développement de la culture, qui en prennent note.
C’est que la Ville veille à préserver le cadre de vie des habitant-e-s. Grâce à la mobilisation de la police municipale, on constate ainsi moins de dépôts sauvages et moins de mécanique sauvage dans le quartier. Interrogé par une habitante sur l’entretien des pieds d’arbre, le maire évoque aussi la végétalisation engagée avec Plaine Commune. « On n’utilise plus de pesticides et on laisse pousser avec l’idée de laisser la nature reprendre ses droits. »
Texte : Olivia Moulin ; photo : Patrick Artignan