GTA 93 : Montée en puissance

Le GTA 93, jeune club de taekwondo courneuvien, affiche déjà un palmarès impressionnant porté par de formidables espoirs pour la discipline. Regards a rencontré celles et ceux qui forment les champion-ne-s de demain.

« Normalement, un entraîneur fait son cours et rentre chez lui, mais au club GTA, nos entraîneurs sont comme des grands frères et sœurs. La discipline suit à la maison », explique le président du club. Génération Taekwondo Académie (GTA) 93 a ouvert ses portes en 2019, à la suite de la fermeture de l’ancien club T’NDO-Club Courneuvien. À l’origine de cette initiative, Gwladys Épangue, championne olympique aux Jeux de Rio en 2008, et Taoufik Kechiche, le président du club. À sa création, le club ne comptabilise que cinq à six élèves avant que la pandémie de Covid-19 n’oblige sa fermeture temporaire. Le GTA 93 prend malgré tout et petit à petit ses marques car le club compte aujourd’hui plus de soixante-dix adhérent-e-s. L’équipe se compose de deux entraîneurs, Gwladys Épangue et Kevin Maria, tous deux ceintures noires dans la discipline.

Qu’est-ce que le taekwondo ?

« Le taekwondo n’est pas qu’un sport de combat, c’est un mode de vie», affirme ce dernier. Originaire de la Corée du Sud, le taekwondo se pratique chez les enfants comme chez les adultes. Inventé au milieu du XX^e siècle après l’annexion de la Corée par le Japon, il s’inspire  du karaté japonais. Taekwondo peut se traduire par « la voie du coup de pied et du coup de poing».
Lors d’un combat, tous les coups doivent être portés debout et au-dessus de la ceinture. Les coups de pied sont autorisés au niveau du plastron et du casque tandis que les coups de poing ne sont permis qu’au niveau du plastron. « Il y a de la place pour tout le monde », assure Gwladys Épangue. Pour preuve, la passion que développe pour la discipline Hamza, un enfant diagnostiqué autiste. « C’est un sport qui permet de s’épanouir à travers une pratique qui offre variété et diversité. Il y a l’aspect compétition, mais aussi une quête de jolis mouvements. Le plus important, c’est que chaque élève puisse s’épanouir dans une pratique qui lui convient. Le taekwondo permet aux enfants de prendre plus confiance en eux, de se sentir valoriser à travers le passage de grade. »

Au total, il y a huit ceintures de couleurs différentes, blanche, jaune, orange, verte, violette, bleue, rouge, et noire. La ceinture noire est généralement acquise à l’âge minimal de 16 ans. Le taekwondo se distingue du karaté par son inclusion aux Jeux olympiques de 2000 à Sydney, en Australie. Dans le monde, il y a plus de 100 millions de taekwondoïstes dans 180 pays.

« Faire le maximum pour que nos élèves soient champions »

Si le taekwondo est un sport de combat, un mot revient constamment dans la bouche des entraîneurs : discipline. «Que ce soit dans la salle, dehors ou à la maison, il faut respecter tout le monde et notamment les gens avec qui on vit, explique Kevin Maria. On veut aider les jeunes de quartiers, leur montrer qu’il n’y a pas que la rue, pas que les choses dures dans la vie. Il y aussi le sport. On peut réussir dans le sport, faire de belles rencontres... On a fait un stage en Tunisie, des compétitions en Belgique, à Clermont-Ferrand, on part en Espagne dans deux semaines. Ça permet aux jeunes de voir autre chose que La Courneuve et de s’ouvrir l’esprit. » Mohamed-Amine Kechiche, le fils du président, pratique le taekwondo depuis qu’il a 4 ans. Désormais ceinture noire et champion de France à seulement 12 ans, c’est un modèle pour les plus jeunes du club courneuvien. « Mon projet est d’être champion olympique, puis d’enseigner le taekwondo », affirme-t-il. La popularité du club ne fait que croître de par la motivation et les exploits des élèves, alors que les Jeux olympiques et paralympiques 2024 approchent.

Textes : Maeva Lasmar Ansel ; photos : Léa Desjours