Le conseil municipal s’est réuni le jeudi 24 mars et a adopté le budget primitif de la Ville pour 2022. Comme les années précédentes, la construction de ce dernier a été faite dans un contexte de fortes incertitudes, budgétaires et sanitaires. Décryptage.
Le budget primitif 2022 vient d’être adopté. Son élaboration a eu lieu sur fond d’incertitudes budgétaires – en raison de la modification du calcul des dotations d’État et des recettes fiscales – et sanitaires, l’ouverture des équipements publics et le fonctionnement des services ayant été perturbés.
La section de fonctionnement
Mais parlons chiffres. La section de fonctionnement se caractérise par un montant de 90,5 millions d’euros de recettes réelles. Parmi celles-ci, les dotations d’État sont en baisse, ce qui invite à la « prudence » selon les élu-e-s. En revanche, le produit des impôts locaux est en hausse. Cela n’est pas lié à une augmentation des taux (reconduits cette année à l’identique), mais au dynamisme des bases d’imposition, comme les nouvelles constructions. S’y ajoutent les recettes de gestion provenant de la participation aux différents services publics, lesquelles dépendent des appels à projets et sont donc difficiles à anticiper. Les dépenses de fonctionnement, elles, se montent à 82,3 millions d’euros. Ce sont les dépenses courantes liées à la mise en œuvre des politiques publiques. Elles intègrent notamment les subventions à diverses associations locales. L’éducation, l’enfance et la jeunesse font partie des grandes priorités municipales.
La section d’investissement
La section d’investissement se caractérise par un montant de 31,3 millions d’euros de dépenses. Il s’agit des dépenses liées à l’entretien du patrimoine et à l’aménagement : projet Babcock, construction du groupe scolaire Joliot-Curie, rénovation du centre culturel Jean-Houdremont, budget participatif…
Quant aux recettes d’investissement (12 millions d’euros), elles sont abondées par des ressources spécifiques, comme le fonds de compensation de la TVA, les taxes liées à l’urbanisme, mais surtout par les subventions obtenues pour la réalisation d’équipements et pour les cessions mobilières et immobilières. À noter que la Ville continue par ailleurs son désendettement en maîtrisant son recours à l’emprunt et en préservant un ratio de désendettement à 8 ou 9 ans. Le budget intégrant ces grandes masses a été voté à l’équilibre par les élu-e-s.
Textes : Nicolas Liébault ; photo : Léa Desjours
Un budget genré ou sensible au genre
La Ville a été accompagnée par un cabinet de conseil pour l’analyse des vingt-deux budgets des directions et services, à travers une catégorisation des dépenses :
- les dépenses neutres ou qui ont le même impact sur les femmes et les hommes (12,28 %) ;
- les dépenses correspondant à des projets ou des actions s’adressant à la population ou à une population cible et pouvant avoir des impacts différents sur les femmes et les hommes (86,85 %), hors dépenses du personnel ;
- les dépenses correspondant à des projets ou actions spécifiques sur l’égalité femmes-hommes (0,77 %).
Cette année, trois directions sont prioritaires : la culture, la jeunesse et la prévention. La poursuite de l’analyse amènera la Ville à aller plus loin dans la réflexion.