Babcock en fête

Publiée le 22 juin 2022

Babcock en fête

Samedi 2 juillet, la Ville s’associe à la maison de production Quai 36* pour vous proposer un parcours d’art urbain inédit. Totalement gratuit, cet événement souhaite célébrer le passé ouvrier de l’ancienne usine et écrire sa nouvelle histoire. L’objectif est noble : faire (re)découvrir Babcock à toutes les générations courneuviennes. 

Deux visites guidées auront donc lieu à 16h et 19h au départ de la gare de La Courneuve, suivant le parcours artistique jusqu’à La Friche. Sur place, un atelier de peinture collaboratif et un live painting seront proposés à La Babcockerie. Deux créatrices présenteront leurs produits : Juliette Mallejac (vaisselles et objets décoratifs faits main) et True The Argan Company (marque de produits fabriqués à base d’huile d’argan intégrant la Miel, la pépinière de La Courneuve).

Les visiteur-se-s pourront également participer à une Roller Party sur de la musique disco. Toujours côté musique, Fortunato et Loft babies assureront des DJ sets ensoleillés. Une ambiance idéale pour découvrir le travail de La Maison Perchée, une association œuvrant à la sensibilisation à la santé mentale pour les jeunes. Enfin, côté restauration, Les Chambres proposeront une carte délicieuse et un stand de tattoo. Venez nombreux !

*Quai 36 est la première maison de production d’art urbain en France. Née en 2015 à Paris Gare du Nord lors de l’opération « Art Résidence », elle a déjà collaboré avec plus de 400 artistes français et internationaux ainsi que plusieurs gares françaises (Saint-Lazare, Gare de Lyon, Gare de l’Est, Saint-Denis Stade-de-France, etc.).

Texte : Cécile Giraud

Fabrique des cultures

L'interview de Stoul

Dès ses vingt ans, Stoul s’est fait connaître pour ses personnages aux visages de chats, puis a très vite quitté le figuratif pour une géométrie semi-abstraite. Citons sa majestueuse fresque à Villars-Fontaine, dans le cadre de Street Art on the Roc en 2016, ou en 2017 son Totem de 34 mètres de haut, peint sur la tour du CISP Maurice Ravel à Paris. Elle participera à un projet de peinture collective le 2 juillet à Babcock.

Regards : Pouvez-vous me raconter votre parcours ?

Stoul : Je suis née à Bordeaux, mais j’ai grandi dans le 14e arrondissement de Paris. Je suis artiste peintre dans le mouvement de l’art contemporain. Je viens du graffiti, j’ai commencé très jeune et je suis passée par des études d’art à l’école Boulle (ndlr : une école supérieure d’arts appliqués très réputée). Depuis vingt ans, j’œuvre principalement dans l’espace public, pour des commandes de fresques monumentales. Je réalise également des œuvres dans mon atelier, que j’expose dans des galeries. Par exemple, je travaille beaucoup avec Urban Gallery, boulevard du Montparnasse à Paris, Galry et le Lavo//matik dans le 13e.

R. : Qu’est-ce qui vous inspire le plus au quotidien ?

S. : Les polygones et la géométrie semi-abstraite me viennent des lignes de perspectives et des planches de dessins techniques des origamis. Je développe ce graphisme depuis 2013. Pour l’instant je ne m’en lasse pas du tout ! Au final, cela donne toujours de nouvelles choses. Avec cette écriture sculpturale, je produis des volumes et les projets sont très variés.

R. : Qu’éprouvez-vous à l’idée d’être exposée sur les murs de ces magnifiques usines ?

S. : Je vais venir dès le début de la semaine pour peindre trois portes. Au total, je couvrirai une surface de 40 mètres carrés aux côtés de deux artistes. C’est un projet collectif donc il faudra que je m’adapte à leurs œuvres pour que cela forme un tout. Je suis contente de rencontrer du monde et de découvrir un nouveau lieu. Celui-ci est chargé d’histoire, j’ai hâte d’y être !

Propos recueillis par Cécile Giraud ; photo : Diane Vo Ngoc

Stoul