Un nouveau venu à la pépinière

Publiée le 15 avr. 2021

Un nouveau venu à la pépinière

Aïmen Sijoumi

Depuis un mois, la pépinière d’entreprises accueille Aïmen Sijoumi, créateur de la plateforme Tomappart qui a pour objectif de faire gagner du temps (et de l’argent) aux propriétaires bailleurs et aux experts comptables.

Tomappart vient de faire son apparition à la pépinière d’entreprises… et sur le Net. Cette nouvelle plateforme s’adresse en premier lieu aux propriétaires bailleurs pour les aider à gérer leur bien et leur faire gagner du temps. Grâce à ses cinq fonctionnalités, elle leur permet, entre autres, d’avoir accès à des quittances de loyer générées automatiquement chaque mois, qui sont ensuite sauvegardées dans une base de données. Les utilisateur-rice-s du site peuvent aussi calculer rapidement leurs rentes et leurs dépenses. « J’ai acheté un appartement pour le mettre en location, explique Aïmen Sijoumi, son créateur. Je me suis rendu compte qu’il y avait pas mal de restrictions réglementaires et qu’il fallait tenir une comptabilité de trésorerie. J’ai vu que des outils existaient pour cela, mais ils ne répondaient pas à mes attentes. J’ai donc créé un prototype que j’ai fait tester, on m’a dit qu’il correspondait à certains besoins. Je l’ai amélioré. Voilà comment est né Tomappart. »

Au-delà du gain de temps, l’outil informatique permet également de faire de substantielles économies en expliquant quelles possibilités offre la loi en la matière. Un service qui évite aux propriétaires bailleurs de se noyer dans les arcanes complexes des réglementations, très nombreuses. « Concrètement, si vous louez un appartement nu, c’est- à-dire vide, vous n’avez pas de comptabilité à tenir, vous déclarez ce que vous encaissez au Trésor public qui se charge de calculer les abattements, précise-t-il.  Si vous louez en meublé, soit vous déclarez ce que vous percevez, soit vous déduisez toutes les charges de votre investissement, les charges de copropriété, la taxe foncière, la taxe d’habitation, les biens, l’amortissement du bien en soi. Quand on fait cela, on est alors soumis à des bénéfices industriels et commerciaux, on reste dans le statut d’autoentrepreneur ou en indivision si on est plusieurs, mais on se doit de tenir une comptabilité de trésorerie. »

Une aide pour les  experts-comptables


Aïmen Sijoumi a également développé une autre plateforme sur l’interface comptable de Tomappart, dédiée cette fois aux experts-comptables. L’idée est qu’ils et elles puissent récupérer directement les documents des client-e-s, que la plateforme génère les écritures comptables adéquates, connues pour être répétitives et chronophages. « Mon logiciel catégorise les documents, détaille- t-il. Le comptable est obligé de saisir les écritures comptables des factures et les quittances des clients, la plateforme permet d’automatiser cette obligation et de la valider. »

Passionné d’informatique depuis son adolescence, Aïmen Sijoumi a passé l’essentiel de sa jeune vie à La Courneuve : après l’école primaire Louise-Michel, il est allé au collège Raymond-Poincaré puis au lycée Jacques-Brel où il a décroché un bac S. « J’ai fait deux ans de prépa au lycée Paul-Éluard de Saint-Denis, raconte-t-il. J’ai passé les concours d’ingénieur, obtenu ce que je voulais, l’École nationale supérieure d’informatique pour l’industrie et l’entre- prise, l’ENSIIE, à Évry, dans l’Essonne, une école publique où j’étais boursier. » Il y passe trois ans, choisit en deuxième année le génie logiciel et opte en troisième année pour un double cursus à l’Université Paris-Saclay. En parallèle de son parcours d’ingénieur, il s’inscrit à un master qui a pour sujet la gestion des données dans un monde numérique. Passionné et infatigable, il se lève à 5 heures et ne rentre chez lui qu’après  21 heures, travaillant comme consultant big data dans une banque pour gagner sa vie, en parallèle de son projet. Les fonctionnalités de Tomappart posées, il songe déjà à s’associer avec un ancien camarade de classe. Les deux amis ont monté un plan d’action. Tomappart, à peine née, est déjà amenée à se développer et à proposer plus de services pour accompagner ses futurs utilisateur-rice-s.

Textes : Joëlle Cuvilliez ; photo : Léa Desjours
 

Des projets variés

Depuis cet été, quatre autres entrepreneur-euse-s ont intégré la pépinière. La société Tiqtec-Myscol est une plateforme tout-en-un de gestion scolaire à la pointe de la technologie, utilisable de la maternelle à l’école supérieure en passant par les collèges et les lycées. Dans un tout autre registre, la société Parisfrip, spécialisée dans la friperie en ligne, permet à ses utilisateurs et ses utilisatrices de faire de bonnes affaires en ligne sans attendre les soldes. La société Orthlane promeut une orthodontie invisible par aligneurs transparents. On y trouve également quellecreche.fr, un comparateur de crèches en ligne, ainsi que la société Everfoot, la première solution d’ouverture de portes mains libres pour un environnement de travail hygiénique.