Cécile Deneau, professeure de piano, prépare un spectacle mêlant musique, comédie et danse autour de Ludwig van Beethoven. Regards a rencontré la troupe en répétition. Spectacle prévu en huis clos les 1er et 2 avril.
« Je voulais faire plus moderne, moins classique, moins musique de vieux ! » lance le jeune Beethoven. Mais maestro... Bach et Mozart, c’est complètement moderne ! Vous m’agacez avec vos idées folles », lui répond son professeur. Angie incarne le virtuose adolescent. Elle est ravie de jouer « un gros beau rôle ». Elle donne la réplique à Léonie, alias Christian Gottlob Neefe, le professeur de Beethoven. Cécile Deneau, enseignante depuis 1987 au CRR 93, est très investie. Elle a déjà monté plusieurs pièces musicales : Le Petit Prince, Le Rossignol et l’Empereur ou encore West Side Story. Elle a l’habitude de coacher les élèves et ça se voit. Elle observe, corrige, donne des conseils. « Dans l’attitude agacée, va un peu plus loin. Ose, allez ose ! » Dans cette création, qui narre la vie et la surdité progressive du musicien, de son enfance à la création de l’« Ode à la joie » (dernier mouvement de sa 9e Symphonie, 1786), on retrouve trois Beethoven, incarnés par Éliane, 5 ans, Angie, 11 ans et demi, et Élena, 25 ans. À ces jeunes pianistes et apprenties comédiennes s’ajoutent la classe de danse contemporaine de Sandra Zuniga, celle de violon d’Arlette Bonamy et les musiciens baroques d’Isabelle Grandet. Au total, une trentaine de personnes, âgées de 7 à 30 ans et en costumes d’époque, monteront sur la scène de l’auditorium du conservatoire d’Aubervilliers-La Courneuve, les 1er et 2 avril.
Texte : Isabelle Meurisse ; photos : Léa Desjours