Résister au virus, continuer de se protéger

Publiée le 6 avr. 2021

Résister au virus, continuer de se protéger

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Treize mois après le début du premier confinement, la vigilance doit être décuplée face aux assauts du virus. La situation sanitaire en Seine-Saint-Denis est préoccupante. 

Mardi 6 avril, le bilan chiffré concernant les dégâts du Covid-19 en Seine-Saint- Denis est inquiétant. Le nombre de personnes hospitalisées (1 092) est en augmentation de 5%. Le taux de positivité des tests est le plus élevé d’Ile-de France : 11,2% (Paris affichant 5,1%). Avec 794,9 nouveaux cas de personnes infectées pour 100 000 habitants au cours de la semaine du 27 mars au  3 avril, la contamination dans le 93 est presque deux fois plus importante qu’à l’échelle nationale (402,53). Des données d’autant plus préoccupantes que seuls 9% de la population ont reçu une première dose de vaccin (contre 16,7% à Paris), 2,8% une seconde dose et que la Seine-Saint-Denis se classe à la 94e place sur 100 en termes de dotation de lits d’hôpitaux. Comme le disait déjà Regards dans son dernier numéro,  « le département est le deuxième le plus touché de l’Hexagone. »

Se protéger soi, protéger les autres
 

Face à ce contexte difficile, la réponse doit être collective et combattive. La vaccination est l’arme proposée. Mais il est possible aussi de brandir un bouclier très protecteur : la pratique des gestes barrières et le renoncement, aussi dur cela soit-il, à tout contact physique. Une poignée de main peut infecter, un baiser s’avérer mortel. Est-il nécessaire de le rappeler ? Le masque, changé toutes les trois heures, doit être porté en extérieur et lors de réunions publiques ou privées. Se laver très régulièrement les mains ou utiliser du gel hydro-alcoolique est essentiel. Dans la file d’attente devant la caisse au supermarché ou dans les rayons, respecter la règle des deux mètres de distance entre soi et les autres, c’est se protéger et protéger les siens. Si l’idée de se précipiter dans une rame de métro bondée pour arriver plus vite à la maison  surgit, mieux vaut la chasser : c’est dans la proximité que réside le danger.  On le sait désormais : invisible ne signifie pas inexistant. Le virus, agressif, est toujours parmi nous. La course engagée pour le neutraliser est une course de fond dans laquelle les efforts de chacun-e nous rapprochent tous, pas après pas, de la salutaire ligne d’arrivée.

Texte : Joëlle Cuvilliez ; photo : Léa Desjours
 

Les nouvelles règles de confinement

Des mesures renforcées sont en vigueur sur l’ensemble du territoire métropolitain depuis le samedi 3 avril pour une durée de quatre semaines :

  • Les sorties sont autorisées dans un rayon de 10 km autour de son domicile sur présentation d’un justificatif de domicile ou de l’attestation de déplacement ;
  • Pas de déplacement en journée au-delà de 10 km sauf motif impérieux ou professionnel (sur présentation de l’attestation) ;
  • Le couvre-feu est en vigueur de 19h à 6h : les sorties et déplacements sans attestations dérogatoires sont interdits, sous peine d’une amende de 135 € et jusqu’à 3 750 € en cas de récidive ; les établissements autorisés à ouvrir ne peuvent plus accueillir de public.
  • Aucun déplacement inter-régional n’est autorisé, sauf motif impérieux, incluant les motifs familiaux (comme, par exemple, accompagner un enfant chez un parent).

Petit glossaire

•  Taux d’incidence : le nombre de nouvelles personnes positives ramené à la population (nationale, régionale, départementale)
•  Taux de positivité : le nombre de personnes positives parmi le nombre de personnes testées 
•  Taux de dépistage : le nombre de tests rapporté à la population (nationale, régionale, départementale