Depuis, le 6 avril, le groupe scolaire Louise-Michel accueille les élèves prioritaires dont les parents exercent une profession nécessitant leur présence sur le terrain.
Léna, en CE2 C à Louise-Michel, a une maman pompier, Iliane, d'Henri-Wallon, un papa ambulancier et Anderson, de Robespierre, a une mère Agente territoriale des écoles maternelles (Atsem). Le groupe scolaire accueille également les enfants de parents travaillant au Centre municipal de santé (CMS), à la RATP, à l'Aide sociale à l'enfance (ASE) ou encore au Centre communal d'action sociale (CCAS). Pour ces Courneuvien.ne.s, l'école à la maison, instaurée par les dernières mesures gouvernementales, n'est pas possible. Alors depuis le 6 avril, ils sont accueillis à l'école Louise-Michel, située sente de la Souche.
Des professeurs volontaires assurent les heures de cours. Pour les temps périscolaires, c'est le personnel communal qui prend en charge les enfants. Nadia Sahi, habituellement directrice du centre de loisirs Rosenberg (quartier Waldeck-Rochet) nous raconte : « L'année dernière, j'étais directrice à Louise-Michel. On s'est fait la main lors de la première expérience d'accueil d'enfants prioritaires. Alors cette année, les personnels du service Enfance, les agent.e.s de restauration, les Atsem, ont tout de suite su s'organiser. Nous suivons un planning de roulement. Les enfants sont accueillis par les animateurs le matin, puis pris en main pour le temps de cantine (repas + activités ludiques, manuelles ou physiques) et enfin de 16h15 à 18h pour le goûter et les activités du soir. »
Le groupe scolaire accueille en moyenne une cinquantaine d'enfants (maternelles + élémentaires). Pour ce qui est du protocole sanitaire, il reste le même que pendant les dernières semaines, même si le nombre d'enfants accueillis est fortement diminué. Sandrine Acadine, responsable d'équipe, souligne que le nettoyage est effectué le matin et que « la désinfection avec un produit virucide, bactéricide et fongicide est réalisée 5 à 6 fois par jour. Nous sommes vigilant.e.s à toutes les circulations et les zones de contacts. Ca nécessite une attention toute particulière. » Du côté des enfants, tout à l'air de se passer pour le mieux. En plus, comme dit Adam-Hamed scolarisé en temps normal à l'école Saint-Exupéry : « Ok je n'aime pas vraiment cette école, ce n'est pas la mienne et mes copains ne sont pas là, mais je m'en fais d'autres et ça c'est vraiment chouette ! »
Texte : Isabelle Meurisse ; photo : Léa Desjours