L’hôtel de ville souffle ses 100 bougies

Publiée le 16 déc. 2021

L’hôtel de ville souffle ses 100 bougies

100 ans de l'hôtel de ville

Retour sur l’histoire de la maison commune des Courneuvien-ne-s, à l’occasion de son centenaire ce 18 décembre 2021.

C’est en 1898 que la municipalité décide de construire une nouvelle mairie pour remplacer celle située en face de l’église Saint-Lucien, trop étroite pour une ville en plein essor industriel et démographique. Il s’agit aussi de créer un centre-ville dans la commune, alors éclatée en trois hameaux (Saint-Lucien, Crèvecœur et la « Cour neuve »), en associant l’hôtel de ville à une place publique et en érigeant le bâtiment à proximité de la gare « Aubervilliers-La Courneuve » ouverte depuis 1886. Chargé de concevoir les plans, l’architecte communal Pierre Mathieu signe un bâtiment caractéristique de la IIIe République, sur le modèle de l’hôtel de ville de Paris, avec une construction très symétrique, deux cheminées latérales, une horloge centrale, de grandes baies vitrées à l’étage et un campanile. « C’est très codifié, ça permet d’affirmer la présence de la République de la même façon dans tous les territoires
de France », explique Mikaël Petitjean, responsable de l’unité Développement culturel et patrimonial à la Ville. Les travaux démarrent en 1907 mais s’interrompent en 1912, à cause de désaccords entre la municipalité et l’entrepreneur en charge du chantier. Ils reprennent après la Première Guerre mondiale seulement, grâce à l’indemnisation des dommages de guerre : La Courneuve a été reconnue comme ville martyre en raison de l’explosion de l’usine de grenades survenue en 1918.


L’inauguration officielle du bâtiment a lieu le 18 décembre 1921, en présence du président de la République Alexandre Millerand. À ce moment, la ville a beaucoup changé et le développement des usines et des habitations côté nord conduit à l’abandon du projet de place publique, au profit d’un parc. Depuis 2019, la mairie s’est refait une beauté avec la restauration des quatre peintures monumentales de la salle des mariages signées Jean Amblard, puis la restauration et le réaccrochage dans la salle des pas perdus de l’œuvre Les Délégués de Boris Taslitzky. On n’a pas tous les jours 100 ans !

Texte : Olivia Moulin ; illustrations : fonds de cartes postales de l’hôtel de ville des Archives municipales

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