Joséphine-Baker fait son cinéma

Publiée le 19 mars 2021

Joséphine-Baker fait son cinéma

Danse ou ballon

Pendant deux ans, les élèves de Gaëlle Barouillet, enseignante à l’école élémentaire Joséphine-Baker, ont participé à la création d’un court métrage, en partenariat avec le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC).
 

Danse ou ballon est une comédie musicale. C’est l’histoire d’une petite fille douée pour le football, mais avec qui les garçons ne veulent pas jouer. Et celle d’un petit garçon qui n’aime pas le foot, mais adore danser. Ils font face aux stéréotypes de genre… encore bien ancrés dans les esprits aujourd’hui. Ce thème, les élèves de Joséphine-Baker l’ont beaucoup étudié en classe. C’est sans doute pour cette raison qu’ils l’ont choisi pour leur court métrage. « Tout a commencé en septembre 2019, raconte Gaëlle Barouillet, alors enseignante d’une classe de CM1. Les Enfants des Lumières est un programme d’éducation à l’image, à l’initiative du CNC, proposé aux élèves de REP+.  Il permet de se familiariser, de s’initier même aux métiers du cinéma. Nous avons regardé plein de films, notamment de Jacques Demy vu qu’on travaillait sur une comédie musicale ; nous sommes allés à la Cinémathèque ; nous avons abordé l’histoire du cinéma. Et puis, cette année, en CM2, il y a eu le côté pratique : la réalisation de A à Z du court métrage. »

Les enfants ont écrit le scénario, filmé, joué la comédie, écrit les chansons*, géré le son, créé les chorégraphies, etc. Le tout chapeauté par la réalisatrice Anna Marmiesse, la cheffe opératrice Marine Atlan et l’ingénieur du son Titouan Dumesnil, tous trois des professionnel-le-s confirmés.

« En novembre 2020, on a tourné pendant une semaine, ajoute la professeure. Le rythme a été intense, mais les enfants étaient à fond et leurs familles aussi. Des vocations sont nées. D’ailleurs, pas celle d’acteur ou d’actrice comme on aurait pu s’y attendre. Les métiers de script ou de camerawoman ont vraiment plu aux enfants par exemple. Ils ont découvert une palette de possibilités incroyables et qui leur paraît dorénavant accessible. » La suite ? Une projection dans l’école, puis au cinéma L’Étoile, au Forum des Images à Paris et, pour finir en beauté, une virée au Festival international du film d’Aubagne, en juin, pour présenter leur pépite (si la situation sanitaire le permet).

Texte : Isabelle Meurisse ; photo : Gaëlle Barouillet

* La musique a été enregistrée par la classe CHAM du collège Georges-Politzer de La Courneuve