Deux groupes d’élèves du collège Raymond-Poincaré ont été sélectionnés pour participer à la finale du concours des Jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices 2020-2021. Il leur reste un mois pour présenter avec éloquence le discours qu’ils et elles ont élaboré.
Lundi 10 mai, Géraldine Szajman, metteure en scène de la compagnie Les Enfants du Paradis, a accueilli à La Comète Faïz, Meelan, Marlon, Badreddine puis Meihui, Una, Sarah, Yaelle, élèves de 4e du collège Raymond-Poincaré. Les un-e-s et les autres étaient là pour apprendre à déclamer et à poser la voix en vue de la finale du concours des Jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices 2020-2021, organisé par les Archives diplomatiques, et soutenu par les rectorats de Créteil et de Nantes.
Louise Nonnon, leur professeure d’histoire-géographie, explique : « Les élèves ont eu un atelier de préparation avec Christian Birebent, professeur relais de l’Académie de Créteil auprès des archives diplomatiques, pour préparer l’écrit. Puis ils se sont lancés dans la rédaction du discours, en groupe. » Le moins qu’on puisse dire, c’est que le sujet de cette année donne matière à réflexion : « Vous êtes plénipotentiaire de la France ou des États-Unis lors de la signature des traités de Paris et de Versailles le 3 septembre 1783. À l’occasion d’une réception que vous organisez, vous louez le succès de la France et des États-Unis de l’Amérique septentrionale et vous présentez les relations diplomatiques futures. »
La langue du 18e siècle est respectée, sans l’ombre d’un anachronisme
Pour célébrer l’alliance entre les anciennes colonies britanniques devenues États-Unis et la France, rendre hommage à l’amitié et à la fin de la guerre d’Indépendance, les élèves ont donc imaginé le discours du secrétaire du roi Conrad Alexandre Gérard, ancien plénipotentiaire du roi auprès des députés du Congrès en Amérique septentrionale entre 1778 et 1780.
S’il leur faut désormais faire leurs preuves en termes d’éloquence, côté rédactionnel, le contrat est rempli. La langue du 18e siècle est respectée, sans l’ombre d’un anachronisme, comme en témoigne cet extrait : « Huit années de guerre ont ôté la quiétude et la prospérité à un peuple industrieux et tant méritant devant Dieu et le genre humain. Un peuple qui a su proclamer des valeurs que nous tenons pour évidentes et vraies. Tous les hommes sont doués par notre Seigneur de certains droits inaliénables, parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. »
La finale se déroulera le 10 juin, aux Archives diplomatiques, à La Courneuve.
Texte : Joëlle Cuvilliez ; photo : Léa Desjours