East Side Stories, c’est reparti

Publiée le 2 juin 2021

East Side Stories, c’est reparti

Tambours battants

Les ateliers « Tambours battants », après un an d’interruption, reprennent au stade Géo-André. Ils préparent East Side Stories, une comédie musicale qui met en son cœur les joueurs du Flash.

Il y a eu sept répétitions, et puis le projet a été brutalement interrompu par le premier confinement. La préparation de la comédie musicale East Side Stories, inspirée de l’œuvre de Leonard Bernstein West Side Story et… de réalités culturelles et sportives sequano-dyonisiennes du XXIe siècle, est repartie ! Pour mémoire, c’est dans le cadre de la préparation des Olympiades culturelles de 2024 que le Flash et les associations Lutherie Urbaine 9.3 et l’Opéra de Bouche à Oreille avaient imaginé construire à partir de 2019 une création à la fois artistique et sportive mettant en lien football américain, inventions instrumentales, danse, musique, voix et scénographies plastiques.

« C’est l’idée d’une “transfrontière” sur de nombreux plans, y compris sur celui des évolutions environnementales, explique Agnès Dufour, qui s’occupe de la coordination du projet. Au niveau musical, les genres s’entremêlent, le rap, le rock, l’opéra. C’est lors d’une réflexion autour de l’éducation populaire entre l’Opéra de Bouche à Oreille, Lutherie Urbaine 9.3 et plusieurs associations que nous avons rencontré le Flash. Un club joyeux qui transmet le plaisir qu’il a à jouer, la simplicité. »

Sport et musique,  mêmes vertus
 

Pas de casque ou d’épaulière pour les joueurs du Flash rassemblés sur le stade Géo-André ce dimanche 25 mai à 14 heures mais… des tambours en bandoulière, ou plutôt des bidons sur lesquels des sortes de cymbales ont été accrochées. En cercle, baguettes en main, tous suivent le rythme d’Alain Guazzelli et de Nicolas Meluk. Les deux musiciens font partie du trio SoMoHo qui propose, avec leur troisième compère Richard Cailleux,  « des concerts plastiques, rythmiques et poétiques, des terrains d’aventures sonores ».

Musiciens, multi-instrumentistes, compositeurs et improvisateurs, le nom qu’ils ont choisi pour leur trio est un lumineux clin d’œil au township Somoho, « montagne de l’espoir » de Soweto, en Afrique du Sud.

Très vite, les joueurs du Flash se mettent à frapper leurs percussions à l’unisson. Puis deux rythmes s’entremêlent avant que chaque joueur joue son solo, accompagné par le tempo en sourdine de tous les autres. Discipline. Concentration. Les vertus du sport au service de la musique ou vice versa ? « Il y a du rythme, de la chorégraphie, des combinaisons, de l’énergie, se réjouit Alain Guazzelli. Dans la comédie musicale, on va partir des caractéristiques du football américain, des mouvements, des déplacements, des interactions entre les participants, transformer leur équipement, faire sur scène des jeux de ballons avec des obstacles sonores. » 

Des présentations d’étapes à venir

C’est la première fois que Rayyan, quarterback, vient s’entraîner avec le Flash. « Je ne suis pas du tout musicien, c’est la première fois que je touche des baguettes, témoigne-t-il. L’expérience m’a plu. On peut reproduire le rythme facilement, il faut trouver le bon moment pour entrer dans le cercle, exactement comme sur le terrain. »

« Tambours battants » sera suivi par un second cycle d’ateliers intitulé « De bangs à gangs », qui verra la fabrication d’instruments à partir d’objets recyclés : ballons, casques, bidons, tôles, etc. Puis il y aura des présentations d’étapes, des parades et… beaucoup de répétitions avant que la comédie distille sur scène le parfum de toutes ses énergies rassemblées. La chorégraphe Stella Moretti sera de la partie, tout comme Carmello Agnello, pour la mise en scène, et Jean Louis Mechali, pour les compositions-réarrangements. Il reste beaucoup à faire, dont trouver une grande salle pour montrer le spectacle. « Dans une société tout en clivages et en exclusions, la place de l’art et de l’éducation artistique populaire est un acte de résistance, dans un sourire », affirme Lutherie Urbaine 9.3 sur son site.

East Side Stories, qui marie la puissance du sport et la délicatesse de la musique, peut en composer une bien jolie ode.

Texte : Joëlle Cuvilliez : photos : Constance Decorde

Vous voudriez faire partie du projet ?

Pour participer à East Side Stories, la comédie musicale du Flash, rendez-vous de 14h à 16h, dimanches 6 et 13 juin, au stade Géo-André, 124, rue Anatole-France. L’atelier est ouvert à toutes et à tous à partir de 10 ans.
 

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