Des solutions pour les victimes de violences conjugales

Publiée le 3 févr. 2021

Des solutions pour les victimes de violences conjugales

Violences

Les restrictions de mouvement et les dégâts économiques, sociaux et psychologiques liés à la crise sanitaire ont un effet aggravant sur les violences conjugales, mais l’ensemble des dispositifs d’alerte, d’écoute et de protection reste opérationnel. Et, à La Courneuve, un important réseau d’acteurs locaux et associatifs travaille en partenariat pour repérer, orienter et accompagner les victimes et leurs enfants.

Pour une écoute et une orientation

Pour souffler, obtenir des informations, parler…, les victimes peuvent se tourner vers les équipes des centres sociaux municipaux, l’assistante sociale du Centre municipal de santé (CMS) et l’intervenante sociale en poste au commissariat. Cette dernière a pour mission d’évaluer la situation et d’établir un plan d’action avec l’accord et au rythme de la victime. En cas de danger imminent, elle peut organiser une mise à l’abri en lien avec le Service social départemental sans dépôt d’une plainte ni d’une main courante. Des associations comme Africa, Femmes solidaires 93 ou SOS Femmes 93 offrent aussi un espace de parole et un accompagnement dans les démarches. Et l’association L’Amicale du nid va ouvrir en février un accueil de jour pour les femmes victimes de violences dans le quartier des Quatre-Routes.

  • MPT Youri-Gagarine, 58, rue Anatole-France, 93 120 La Courneuve, tél. : 01 49 92 60 90
  • MPT Cesária-Évora, 55, avenue Henri-Barbusse, 93 120 La Courneuve, tél. : 01 71 89 66 00
  • Assistante sociale du CMS, tél. : 01 49 92 62 63 ou 06 29 87 63 43
  • Intervenante sociale du commissariat, tél. : 01 43 11 77 32 ou 06 37 71 33 21
  • Africa, 1, rue Frédéric-Joliot-Curie, tél. : 01 48 36 95 74
  • Femmes Solidaires 93, 25, rue du Chemin vert, tél. : 09 71 47 83 04
  • SOS Femmes 93, 128, rue Baudin, 93140 Bondy, tél. : 01 48 02 57 16 ou 01 48 48 10 48 et 01 48 48 62 27 (écoute téléphonique)

Pour une prise en charge médicale et psychologique

La psychotraumatologue et les autres professionnel-le-s de santé du CMS peuvent constater et soigner les lésions physiques et psychologiques. Même chose pour l’équipe de la Maison des femmes de Saint-Denis. Pour bénéficier d’un examen et faire établir un certificat médical de constatation, les victimes peuvent aussi se rendre dans les hôpitaux de Bondy et de Bobigny.

  • Centre municipal de santé Salvador-Allende, 2, mail de l’Égalité, 93 120 La Courneuve, tél. : 01 49 92 60 60
  • La Maison des femmes, 1, chemin du Moulin Basset, 93200 Saint-Denis, tél. : 01 42 35 61 28
  • Hôpital Jean-Verdier, Unité médico-judiciaire, avenue du 14 Juillet, 93 143 Bondy, tél. : 01 48 02 65 06
  • Hôpital Avicenne, 125, route de Stalingrad, 93 000 Bobigny, tél. : 01 48 95 55 55

Pour un accompagnement juridique, administratif et social

Pour se faire aider dans les démarches judiciaires, les victimes peuvent compter sur les professionnel-le-s de la Maison de la justice et du droit, du Centre d’information sur les droits des femmes et des familles et de SOS Victimes 93. Recherche d’un hébergement d’urgence ou d’un logement pérenne, ouverture de droits, projet d’insertion ou de réinsertion professionnelle… Ces démarches peuvent quant à elles se faire avec le soutien de l’assistante sociale du CMS et des conseiller-ère-s en économie sociale et familiale rattachés au Centre communal d’action sociale.

  • Maison de la justice et du droit, 2, avenue de la République, 93 120 La Courneuve, tél. : 01 49 92 62 05
  • Centre d’information sur les droits des femmes et des familles, 1, rue Pierre-Curie, 93 120 La Courneuve, 01 48 36 99 02
  • SOS Victimes 93, 5, rue Carnot, 93000 Bobigny, 01 41 60 19 60
  • Centre communal d’action sociale, 58 avenue Gabriel-Péri, 93 120 La Courneuve, tél. : 01 49 92 61 00

Pour une protection judiciaire

Pour se protéger et protéger leurs enfants de l’auteur-trice des violences, les victimes peuvent demander une ordonnance de protection auprès du juge aux affaires familiales du Tribunal de grande instance de Bobigny, même sans dépôt de plainte ni de main courante. Certificats médicaux, attestations de proches, d’associations ou de services sociaux… La demande doit s’appuyer sur des preuves pour permettre au juge d’estimer le danger subi et d’accorder des mesures comme l’éviction du domicile du/de la conjoint-e violent-e, la suspension de l’exercice de l’autorité parentale…

En dehors de ces mesures d’urgence, il faut déposer une main courante ou une plainte pour que l’auteur-trice des violences soit poursuivi et condamné. Un geste parfois difficile, que l’intervenante sociale du commissariat ou le policier détaché à la Maison des femmes aident à réaliser.

  • Commissariat de police, 16, place du Pommier-de-Bois, 93 120 La Courneuve, tél. : 01 43 11 77 30

 

Les numéros utiles

En cas d’urgence ou de danger immédiat, vous pouvez appeler le 17 ou envoyer un SMS au 114 (si vous êtes sourd-e ou malentendant-e ou si vous ne pouvez pas parler) pour joindre la police ou la gendarmerie, appeler le 15 pour joindre le SAMU et le 18 pour joindre les pompiers.

Si vous avez besoin d’aide et d’informations, vous pouvez appeler le 39 19 (ligne d’écoute gratuite et anonyme ouverte tous les jours de 9h à 21h) ou le 0 800 05 95 95 (ligne d’écoute gratuite et anonyme ouverte du lundi au vendredi de 10h à 19h).

Si vous voulez signaler une violence, vous pouvez le faire anonymement et gratuitement en ligne sur la plateforme Arrêtons les violences.

Texte : Olivia Moulin