L’union de la beauté et de la qualité dans un délicat sachet de thé. C’est l’ambition de l’entreprise Le Beau Thé, installée discrètement au coeur de la pépinière La Miel de La Courneuve. Cette jeune pousse qui gagne du terrain vient même de recevoir le prix Talents des Cités 2021. Une éclosion qui s’amorce bien pour Le Beau Thé.
L'idée était de faire des produits aussi beaux que bons. » Marcellin Pelhate, le cofondateur, évoque la naissance du Beau Thé. Lui et son associée Thuy Vy étaient de fervents amateur-rice-s de thé qui composaient leur propre boisson. L’ambition unique était celle de se faire plaisir. Mais tou-te-s deux ont fini par se piquer au jeu et à accumuler un véritable savoir-faire en matière de créations à infuser. Ce qui les séduit, c’est la possibilité d’exercer un métier porteur de sens. « Créer un produit ayant un impact positif sur le monde qui nous entoure. » Voilà ce qui les motive. Ils fondent alors leur entreprise et positionnent leur marque dans l’univers du luxe. Les bases sont fermement posées : un produit sain où le bio s’impose comme une évidence. Les deux associés implantent leurs locaux dans la pépinière de La Courneuve et l’aventure commence.
La beauté d'un rituel
L’entreprise Le Beau Thé mise sur une approche tout en séduction. Elle se prête volontiers au rituel du thé. Celui où chaque geste nécessaire à sa préparation doit combler les amateurs. Le rendez-vous doit être poétique. Pour Le Beau Thé, il s’agit de magnifier cet instant thé et, avec lui, chacun de ces gestes. Celui de saisir une tasse, puis la boîte à thé, l’ouvrir et se laisser porter quelques secondes par ses arômes. Manipuler le sachet de mousseline du bout des doigts, puis poser les yeux sur la couleur qui s’en libère à l’infusion. Enfin, remettre cette belle boîte, bien en évidence sur l’étagère. Chacune de ces étapes du rituel est repensée par Le Beau Thé afin d’y apporter encore plus de plaisir. La vision de ces artisans créateurs est celle d’un « produit désirable », fruit d’une alliance du beau et du bon.
Le bon est la matière
Le Beau Thé utilise un thé de qualité premium. Celui-ci a gardé ses feuilles entières et donc la plénitude de ses arômes. Cette matière première importée du monde entier ainsi que sa source sont rigoureusement contrôlées par l’importateur. Les parcelles sur lesquelles s’effectuent les cultures sont également certifiées bio. S’ajoute un processus de fabrication entièrement réalisé en France. Le sachet de mousseline contenant le thé est soigneusement cousu à la main, ainsi que la pochette qui l’enveloppe. Le Beau Thé pose ainsi ses quatre piliers : le bio, l’artisanat, la fabrication française et le zéro plastique. Il y associe la création et devient ainsi le sachet de thé « couture ». Le design et les personnalisations sont la touche finale qui associe le thé à l’émotion, telle une oeuvre d’art. Les artisan-e-s créateur-rice-s du Beau Thé, accompagnés de leur « tea sommelier », élaborent leurs collections en pratiquant des tests. La vue, le goût et l’odorat. Reste le toucher qui est évoqué par ces boîtes au carton texturé et l’étoffe légère des sachets. Une expérience complète. « La beauté dans tous les sens du terme », comme l’assure Marcellin.
L’engagement dans un cercle vertueux
L’aventure Le Beau Thé a pris corps et ampleur dans la pépinière de La Courneuve. Un lieu propice où les acteurs locaux jouent un rôle primordial. C’est cet ancrage fort qui a rendu possible cette évolution. Marcellin Pelhate est agréablement surpris d’y découvrir ses futurs employé-e-s qualifiés. Le Beau Thé a permis ainsi de dénicher des talents cachés, comme ce jeune homme, devenu leur responsable d’atelier. Car la pépinière est un lieu de rencontres et d’échanges, notamment avec l’École de la deuxième chance. D’autres ont rejoint le projet, et sont devenus employés. Habitant à proximité du site, elles et ils sont aussi fiers de s’investir dans un tel projet. L’implantation du Beau Thé dans cette pépinière s’est avérée très judicieuse selon Marcellin. « C’est le meilleur choix qu’on ait fait ces dernières années. » Un terreau particulièrement fertile, qui a révélé Le Beau Thé.
Texte : Rahima Ouali ; photos : Léa Desjours