Sarah Asnoune et Nadhir Guellal font partie des derniers lauréats du Contrat courneuvien de réussite. Ce dispositif permet à des jeunes de 16 à 30 ans d’obtenir une aide pour financer leur projet, en contrepartie d’un engagement à participer à la vie citoyenne locale.
Sarah Asnoune, ostéopathe
À 25 ans, Sarah Asnoune est une Courneuvienne de longue date et le revendique : « Je suis née à La Courneuve, j’y ai grandi, j’ai fait ma scolarité à l’école Henri-Wallon, au collège Jean-Vilar, au lycée Jacques-Brel où j’ai obtenu le bac S avec mention. J’y habite toujours. » Alors, une fois terminées ses cinq années d’études en ostéopathie à Paris et après une année et demie de collaborations dans un cabinet médical à Pierrefitte-sur-Seine, c’est tout naturellement à La Courneuve qu’elle décide de s’installer à son compte. « Il y a beaucoup d’associations, de cultures, de nationalités différentes, un vrai esprit de fraternité. C’est une richesse », résume-t-elle. Une annonce sur un site de professionnel-le-s de la santé signale un cabinet à partager avec une orthophoniste, au 51, avenue Gabriel-Péri. Mais la table qu’elle souhaite acheter coûte très cher. L’aide du CCR lui permet de concrétiser enfin son projet : aider les autres par le toucher. « Quand on pense ostéopathie, on pense mal de dos, précise-t-elle. Mais je soulage aussi les migraines, les douleurs de règles, les douleurs aux pieds, aux genoux, les difficultés respiratoires, celles liées au stress ou aux crises d’angoisse. » Sportif-ve-s, nourrissons, femmes enceintes, personnes (très) âgées, patient-e-s atteints de Parkinson ou d’Alzheimer, personnes en situation de handicap... elle est prête à améliorer la qualité de vie des Courneuvien-ne-s qui en ont besoin.
Nadhir Guellal, futur pharmacien
Nadhir a 21 ans. Il a décidé de s’inscrire en première année commune aux études de santé (Paces) à la faculté des sciences fondamentales et biomédicales de l’Université Paris-Descartes avec la ferme intention de devenir pharmacien. Mais la sélection est très dure et, après avoir échoué au concours, plutôt que de renoncer, il s’est rendu à l’Université de Mons, en Belgique. « On bouscule la vie et on continue! s’exclame-t-il. Je viens de terminer ma première année, espère passer en deuxième année. Il y a cinq ans d’études au total, plus si l’on veut se spécialiser. »
Mais étudier hors de chez soi a un coût. « L’école en Belgique est payante, c’est 900 euros par an », précise le jeune étudiant. Avec le Covid, impossible de trouver une chambre bon marché en auberge de jeunesse. Nadir choisit alors d’être hébergé chez des parents, à Roubaix, tout près de la frontière. Mais il lui faut alors payer les transports les jours où les cours sont en présentiel.
En échange de la bourse, il a travaillé bénévolement au Secours populaire pendant 30 heures. L’expérience l’a enthousiasmé : « C’était super, j’ai fait des heures supplémentaires tellement ça m’a plu...» Son projet, une fois les études terminées ? Ouvrir un jour une officine à La Courneuve, la ville qui l’a vu grandir...
Textes : Joëlle Cuvilliez ; photos : Léa Desjours
Coup de pouce pour réussir
Le Contrat courneuvien de réussite propose un soutien financier, un accompagnement individualisé, un réseau de partenaires et une valorisation du projet au niveau local. Le financement peut couvrir des frais d’inscription ou de scolarité, des dépenses de la vie quotidienne (logement, nourriture, fournitures spécifiques, etc.). Il peut contribuer à lancer un projet solidaire ou une action culturelle, un projet d’études en France ou à l’étranger, une formation non prise en charge (ou prise partiellement en charge) par Pôle emploi et la Mission locale, à passer le permis de conduire, après obtention du code et inscription dans une auto-école courneuvienne. Il peut aussi aider à la création d’une entreprise. Une fois le dossier téléchargé ou retiré au service Jeunesse, il est possible de solliciter l’équipe du CCR en cas de difficultés pour le constituer. Si le dossier est éligible, celle-ci organise une session de coaching qui permet au postulant ou à la postulante de travailler l’éloquence et la prise de parole afin de préparer la présentation devant le jury de la commission. Cette dernière émet un avis concernant le montant de l’aide, qui sera soumis à la validation du conseil municipal. En échange de cette aide, les jeunes s’engagent à participer à la vie citoyenne locale, le temps d’investissement dépendant du montant reçu.
Le dossier de candidature est à retirer au service Jeunesse : 61, rue du Général-Schramm. Tél.:01 49 92 60 75 / 06 33 47 36 47. E-mail : ccr@ville-la-courneuve.fr.