L’emploi à l’heure du confinement

Publiée le 17 nov. 2020

L’emploi à l’heure du confinement

Maison de l'emploi

Malgré le premier puis le second confinement, l’antenne courneuvienne de la Maison de l’emploi de Plaine Commune continue à accompagner les usager.ère.s dans leurs recherches et leurs formations.

« Ce que le Covid a changé ? Tout ! » En rentrant chez lui au début du confinement, Rachid Labzaé, le directeur de la Maison de l’emploi (MDE) de La Courneuve (Plaine Commune), avait pour préoccupation de continuer à accompagner les usager-gère-s. Puis « le confinement a duré et on ne pouvait pas faillir au service public pour autant », explique-t-il. La décision a alors été prise : au lieu que les personnes viennent physiquement, les conseiller-ère-s les appelleraient. Le directeur s’est alors rendu compte que « cette approche était aussi riche qu’un accueil physique ». La MDE joignait déjà auparavant les bénéficiaires du RSA de temps à autre. « Avec le confinement, c’est devenu le seul moyen de faire face à des situations de détresse absolue », détaille Rachid Labzaé. La crise a en effet mis à nu les fractures linguistiques, sociales, numériques. La décision a aussi été prise d’ouvrir les locaux trois jours par semaine. Certes, les ateliers et les séances d’informations collectives n’ont plus lieu, mais la MDE réfléchit avec Pôle emploi à l’organisation de mini-sessions de quatre ou cinq personnes. Quant aux douze ordinateurs de la « cyberbase », ils continuent à être mis à la disposition de tous les usagers. Au moins, rien n’a changé dans leur détermination.

La Maison de l’emploi : 17, place du Pommier de Bois Ouverte du lundi au mercredi, de 9h à 12h et de13h30 à 17h30 - Tél. : 01 71 86 34 00.

Textes : Nicolas Liébault ; photos : Léa Desjours

Murielle Bouyer, usagère

Murielle Bouyer

L’aide apportée par la Maison de l’emploi peut être décisive pour une réorientation professionnelle comme en témoigne Murielle Bouyer.

Pour répondre, Murielle Bouyer interrompt un moment ses recherches devant un ordinateur de la « cyberbase » de la Maison de l’emploi (MDE). Enjouée, on sent que pour elle les choses avancent. Habitante de la rue Rateau, la dame tenait un commerce alimentaire. Mais, au chômage depuis le début de l’année, la reconversion professionnelle s’est imposée. Cela se fait progressivement : « Quand je suis venue à la MDE avant le premier confinement, j’étais encore dans la recherche de ce que je voulais faire. » Depuis, elle a cheminé, décidant de devenir conseillère en insertion professionnelle, avec pour but d’intégrer Pôle emploi. Une validation des acquis de son expérience professionnelle doit lui permettre d’obtenir un BTS Management commercial opérationnel. « Je pourrai ainsi postuler dans tout ce qui est administratif, où on demande un bac+2 », anticipe-t-elle. Le soutien de la MDE a été décisif, Murielle Bouyer appréciant ainsi « la proximité et le fait que l’établissement soit focalisé sur les emplois autour ». Le conseil apporté par la Maison lui a permis de s’orienter dans des directions nouvelles. « Il faut que les gens viennent et utilisent la MDE, conclut-elle enthousiaste. Cela peut être vraiment un bon point de départ pour démarrer dans la vie. »