Pour la Journée internationale de la paix, Gilles Poux, le maire, et Haroon Qazi Mohammad, élu délégué à la promotion de la culture de paix et à la laïcité, ont échangé en live sur Facebook avec de jeunes journalistes du LC Mag’ et des signataires de « l’Appel de La Courneuve pour la paix ».
Place de la Paix, 21 septembre. Lloyce, animateur du LC Mag’, lance le débat en demandant au maire pourquoi il est important de célébrer cet événement. « La culture de la paix recule dans le monde, déplore celui-ci. Il est bien loin le temps où un Premier ministre français se rendait à l’ONU pour déclarer son opposition à la guerre en Irak et était ovationné par l’ensemble de la planète… On va dépenser dans le monde cette année plus de 1 900 milliards d’euros pour continuer la course folle au surarmement alors que 260 milliards suffiraient à résoudre le problème de la faim pendant cinq ans. »
Il rappelle que La Courneuve est une Ville-Monde qui accueille des gens venant des quatre coins de la planète, certains d’entre eux ayant connu des conflits. Selon lui, pour changer la donne, « il faudrait que l’ONU redevienne un vrai lieu de pouvoir ».
Haroon Qazi Mohammad, délégué à la promotion de la culture de paix et à la laïcité, souligne alors son entière disponibilité à prendre connaissance de tous les projets sur la paix, le vivre-ensemble, le rassemblement interreligieux ou intercommunautaire que souhaiteraient promouvoir les Courneuviens et les Courneuviennes. « Quand on voit les conflits dans le monde, on se rend compte que la prospérité d’une société dépend beaucoup de la paix », ajoute-t-il.
Mustapha Mahiedine, signataire de « l’Appel de La Courneuve pour la paix », qui fait campagne en faveur de l’interdiction des armes nucléaires, explique à son tour les raisons de son engagement : « J’ai été surpris par les sommes colossales utilisées pour l’armement nucléaire alors qu’on a des services publics qui ont peu de moyens, que les gens ont parfois du mal à se soigner, que la famine sévit dans le monde. La paix se fait avec des moyens ! »
Enfin, Apolline Gonzales et Doriane Dupré, qui vont participer au projet « médias » porté à La Courneuve par l’UNAOC (une agence de l’ONU), ont, elles aussi, fait entendre leur voix. « On entend trop souvent dans les médias des clichés sur les Noirs, les Arabes, les musulmans, etc. proteste Doriane. Mais ici, à La Courneuve, on a grandi tous ensemble, donc ces clichés n’ont aucun sens. Nous allons nous servir du projet de l’UNAOC, ouvert à tous, pour les déconstruire. »
« Notre partenariat avec l’UNAOC nous permettra d’approfondir le sujet de la discrimination en participant à des ateliers de formation. Et notre travail sera présenté… au siège de l’ONU à NewYork », conclut Apolline.
Texte : Joëlle Cuvilliez ; photos : Léa Desjours