Avec la fermeture de l’espace convivialité et la suspension des activités collectives, la résidence intergénérationnelle à vocation sociale propose à ses locataires une nouvelle forme d’accompagnement.
Plus de goûters, plus de séances de soutien scolaire, plus de jeux de mémoire dans la salle commune, mais des « visites de courtoisie téléphoniques » assurées par la coordinatrice de la Maison de Marianne, Delphine Lavrange (en photo ci-dessous). En temps normal, elle se rend au 95-97 rue de la Convention chaque mercredi pour initier et entretenir des moments d’échange entre voisin-e-s. Depuis le confinement, elle y fait sonner les téléphones régulièrement.
« On prend des nouvelles de chaque résident, mais on contacte en priorité les plus fragiles, les plus isolés, ceux qui ont déjà une pathologie, explique-t-elle. On leur offre une écoute à distance et on leur apporte un soutien moral. » Un moyen de poursuivre la relation nouée avec les locataires — seniors en perte d’autonomie, jeunes couples, personnes en situation de handicap et familles — depuis l’inauguration de la résidence en janvier dernier et de détecter d’éventuelles difficultés. « Les gardiens, qui ont une activité réduite à cause du confinement, parlent aussi avec les résidents et nous font remonter leurs échanges, indique Delphine Lavrange. Dans l’ensemble, tout va bien, ils tiennent le coup ! »
Défis ludiques, informations, propositions d’exercices physiques ou d’activités culturelles... En plus des coups de fil, les locataires peuvent trouver sur la page Facebook des Maisons de Marianne de quoi « avoir l’esprit occupé et trouver le temps moins long ». En attendant le retour des moments de convivialité. « On fera une grande fête tous ensemble une fois que ce sera fini ! »
Texte : Olivia Moulin
Delphine Lavrange, coordinatrice de la Maison de Marianne