Du street-art pour dire au revoir à la Maison pour tous Youri-Gagarine !

Publiée le 19 août 2020

Du street-art pour dire au revoir à la Maison pour tous Youri-Gagarine !

MPT fresque

Avant le déménagement de la structure, petit-e-s et grand-e-s adhérent-e-s ont réalisé une fresque sur l’un des murs du bâtiment.

« Ouah, ça fait mal, je n’ai plus de bras ! » sourit Ashley après avoir manié, pour la première fois de sa vie, une bombe de peinture pour graffiti. Comme la dizaine d’adhérent-e-s réuni-e-s dans le parc de la Maison pour tous (MPT) Youri-Gagarine ce mardi 11 août, elle a bravé la canicule pour venir peindre une grande fresque sur le bâtiment, voué à démolition après le déménagement des locaux au 58 rue Anatole-France début 2021. « C’est une bonne chose, commente Pratima, ce sera plus grand et plus spacieux. »

Une maison, des étoiles, des fleurs, des carottes et des lapins en hommage à Youri, la mascotte de la MPT, les inscriptions « la maison », « pour tous » et « de l’enfance », pour rappeler l’ancienne vocation du lieu, inauguré en 1970… Les adhérent-e-s ont décidé ensemble de qu’ils et elles mettraient sur le mur au cours d’une séance de brainstorming. « Ça faisait longtemps qu’on voulait faire un travail autour de la question de la mémoire, parce que cette structure a une longue histoire, explique Anna, la référente familles de la MPT. On voulait aussi créer quelque chose ici, pour permettre aux enfants et à leurs parents de réinvestir le parc. »

Encadrés par Clémentine, graffeuse et animatrice graffiti, les street-artistes en herbe ont consacré deux demi-journées au dessin et au remplissage des motifs et des lettres avant d’apposer, vendredi 14 août, leurs empreintes de mains et leur prénom sur la fresque. « C’est ma maman qui a fait les fleurs et le joli e ! » répète fièrement Billal à qui veut l’entendre lors du petit-déjeuner organisé ce jour-là pour inaugurer la fresque. Avec sa sœur Zainab et sa mère Saira, ils ont participé à tous les ateliers. « La MPT, c’est notre deuxième maison », glisse Saira en contemplant leur œuvre.

Texte : Olivia Moulin ; photos : Nicolas Vieira