Pendant la crise sanitaire et les mesures de confinement, la Ville maintient son service d’aide à domicile auprès des personnes âgées isolées et/ou handicapées grâce à des professionnel.le.s dévoués.
Elle a « peur, très peur » de transmettre le virus ou de l’attraper. Elle continue pourtant à se rendre, à pied désormais, de son domicile du Vieux-Barbusse à ceux des bénéficiaires qui ont besoin d’elle pour faire des courses, se procurer des médicaments ou réaliser certains actes indispensables du quotidien, comme se nourrir. Judith Joinville fait partie des aides à domicile employés par le Centre communal d’action sociale (CCAS) encore en activité, en pleine épidémie de coronavirus. « J’ai choisi de continuer à travailler parce que je me sens utile, explique-t-elle. Que vont devenir les personnes vulnérables si tout le monde se met à l’arrêt ? Au début, c’était très difficile, on n’avait pas de masque ni de gants, maintenant c’est réglé. »
"C’est de toute façon son rôle social que l’aide à domicile remplit en priorité"
Face à la crise sanitaire, le CCAS s’est recentré sur des missions essentielles pour assurer la continuité de l’action sociale : contacts téléphoniques sur le modèle du dispositif mis en place lors du Plan Canicule, portage des repas et aide à domicile donc. En se concentrant là aussi sur les tâches essentielles. « Je ne m’occupe plus de l’entretien et des tâches ménagères, précise Judith Joinville. Si j’ai un peu de temps à la fin de mon passage, je peux balayer vite fait ou étendre du linge, mais c’est tout. » En ces temps troublés, c’est de toute façon son rôle social que l’aide à domicile remplit en priorité auprès de certain.e.s bénéficiaires, qui ne voient qu’elle ou ne parlent qu’avec elle dans la journée. « Je n’ai pas attendu l’épidémie pour les écouter, les conseiller et leur remonter le moral ! Je suis obligée de tenir le coup pour les personnes âgées qui ont besoin de moi. »
Olivia Moulin