L’équipe pluridisciplinaire du Centre de planification et d’éducation familiale (CPEF) accueille toutes celles et tous ceux qui ont besoin d’information et d’aide en matière de vie affective et sexuelle.
Au premier étage du Centre municipal de santé, la signalétique murale à l’accueil indique « Planification familiale », entre « Laboratoire d’analyses médicales » et « C.S.A.P.A. ». Une mention et une localisation discrètes, qui permettent aux patient-e-s du Planning familial craignant d’être vus et reconnus de ne pas être identifiés comme tels. Préserver l’anonymat et la confidentialité, c’est une règle pour les professionnel-le-s de santé chargés d’accueillir et de prendre en charge les personnes qui viennent au CPEF. Contraception, grossesse, IVG, sexualité, dépistage des infections sexuellement transmissibles et du VIH, problèmes gynécologiques, mais aussi difficultés ou violences conjugales et intrafamiliales... : « Ici, nous veillons à trouver une solution, sans jamais porter de jugement ni forcer la main », explique avec douceur l’infirmière Khurshidha Abbas-Mohamed. C’est elle le premier contact des patient-e-s, qu’elle oriente ensuite, si besoin, vers la gynécologue et/ou la psychologue et conseillère conjugale et familiale. Au CPEF, on peut demander une contraception d’urgence, en cas d’accident de préservatif, d’oubli de pilule ou de rapport sexuel non protégé, ou une contraception régulière. La prise en charge est gratuite pour les personnes mineures, sans couverture sociale ou désirant garder le secret vis- à-vis de leurs parents ou de leur conjoint-e. Même chose pour les consultations liées à l’IVG. Après l’entretien préalable avec l’infirmière, il faut passer des examens pour confirmer et dater la grossesse puis s’informer des différentes méthodes d’avortement avant d’en choisir une, en fonction du terme et des antécédents médicaux. « Il y a toujours des créneaux d’urgence pour les patientes du Planning familial », insiste la gynécologue Johanna Platkiewicz. Le centre propose ainsi des IVG médicamenteuses et oriente vers une structure adaptée pour les IVG chirurgicales en offrant un accompagnement psychologique avant, pendant et après. « Ce n’est jamais une décision facile », rappelle la psychologue Agnès Brunot de Rouvre. Les employées du CPEF mènent aussi des actions d’information sur la vie affective et sexuelle, et accueillent notamment dans leurs locaux des collégien-ne-s de 4e. Avec, à chaque fois, un message clé : on peut compter sur elles en cas de problème.
Texte : Olivia Moulin ; Photo : Léa Desjours
LE CPEF, COMMENT ÇA MARCHE ?
Ouvert aux mêmes horaires que le CMS ( du lundi au vendredi, de 8h30 à 12h et de 13h30 à 19h30, et le samedi, de 8h30 à 12h ), le CPEF accueille tous les publics, quels que soient leur âge, leur genre et leur milieu social, avec ou sans rendez-vous. C’est à l’Accueil infirmerie qu’on s’adresse en premier lieu pour obtenir un entretien anonyme, confidentiel et gratuit avec un-e infirmier-ère, qui évaluera le besoin et l’urgence et orientera vers le ou la spécialiste adapté.
Adresse et contact : Centre municipal de santé Salvador-Allende, 2, mail de l’Égalité.
Tél. : 01 49 92 60 60.
S’informer sur la sexualité, la contraception et l’IVG
Sur Internet :
- le site officiel du ministère de la Santé : http://ivg.gouv.fr/
- le site officiel de l’administration française : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1551
- le site officiel de l’Assurance maladie : https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/ivg
- le site officiel de l’agence nationale Santé publique France https://www.choisirsacontraception.fr/
- le site officiel du mouvement associatif Planning Familial : http://ivg.planning-familial.org/
- le site officiel de l’Association Nationale des Centres d'IVG et de Contraception : http://www.avortementancic.net/
Par téléphone :
- le numéro vert anonyme et gratuit : 0 800 08 11 11 (ouvert le lundi de 9h à 22h et du mardi au samedi de 9h à 20 h)
Attention à la désinformation ! Contrairement aux sites et au numéro de référence cités au-dessus, le site http://www.ivg.net/ et le numéro vert 0 800 202 205 n’ont rien d’officiel, ils sont tenus par des militant-e-s anti-avortement et diffusent quantité de fake news et de messages culpabilisants et effrayants.