Les habitant-e-s des quartiers nord ont échangé sur le projet social de la maison de quartier pour l’année 2019. Comment proposer des idées ? Comment s’engager au quotidien ?
Vivre ensemble, accueillir de nouveaux et nouvelles arrivant-e-s, lutter contre les incivilités, accéder à ses droits ou encore à l’éducation… la liste des thématiques abordée est vaste et chacun a son mot à dire ! Une quinzaine d’habitant-e-s se sont réuni-e-s dans le grand hall de la Maison pour tous, samedi 9 février, autour d’une tasse de café et d’une corbeille de croissants. Ils et elles sont accompagné-e-s de Magali Chastagner, la directrice de la structure, et de Corinne Cadays-Delhome, élue à la démocratie participative.
« Comme rien ne peut se faire sans les habitant-e-s, nous allons réfléchir ensemble aux perspectives pour l’année à venir », annonce Magali Chastagner. Et autant dire que les Courneuvien-ne-s ne se font pas prier ! La plupart sont investi-e-s au sein de la maison de quartier depuis son ouverture en 2015 et sont bien déterminé-e-s à la voir évoluer.
Le premier point soulevé est celui de l’intégration des nouveaux et nouvelles habitant-e-s. L’arrivée du Grand Paris Express aux Six-Routes engendre des mutations considérables dans le nord de la ville, où l’on voit progressivement s’installer de nouveaux voisins. Pour les « anciens », il est capital de les accompagner : « On est tou-te-s d’accord pour dire que la Maison pour tous est comme notre deuxième chez nous. Tout le monde se connaît, on s’y sent bien et utiles ! Maintenant, il faut que nous soyons plus inclusifs envers celles et ceux qui débarquent dans la ville. Car on a tendance à oublier que nous aussi, nous avons connu cette situation », reconnaît Nabila, habitante des 4 000.
Encourager des liens intergénérationnels
Le fait de favoriser des liens sociaux mixtes et intergénérationnels est également revenu comme un leitmotiv tout au long de l’échange. « La maison de quartier est fréquentée par beaucoup de femmes. C’est positif mais ce serait bien d’encourager la mixité ! On pourrait mettre en place des ateliers pour favoriser la rencontre, en mélangeant les personnes âgées, les jeunes, surtout qu’à La Courneuve, la jeunesse est très investie. On l’a vu lors des repas solidaires avec les migrants, par exemple ! », souligne Walida.
En guise de conclusion, l’ensemble de l’auditoire souhaite continuer sur la lancée de 2018, tout en mettant l’accent sur le vivre-ensemble. Le principal enjeu : fuir le communautarisme et construire ensemble des projets concrets, utiles à toute la communauté.
Les habitant-e-s peuvent déjà se féliciter du travail accompli : en peu de temps, ils et elles ont contribué à l’organisation d’un système de garde, à la mise en place de cours de français pour adultes ainsi qu’ à la préparation de plusieurs repas solidaires. Pas de doute, ils et elles sauront mener à bien leurs objectifs pour Cesária-Évora. Fatima conclut d’ailleurs en affirmant : « On est condamné à vivre ensemble ! On a beau se crêper le chignon par moments, on tient tous la même corde… Alors autant rester uni-e-s ! »