Le LC Mag’ contre le sexisme

Publiée le 19 févr. 2019

Le LC Mag’ contre le sexisme

LC Mag'

Après plusieurs mois d’absence, le LC Mag’ est de retour ! Pour cette cinquième édition, les jeunes Courneuvien-ne-s ont décidé d’aborder la thématique du harcèlement de rue.

Voilà plusieurs mois que les adolescent-e-s travaillent d’arrache-pied pour traiter ce sujet de la manière la plus exhaustive possible. Pour Doriane, collégienne de 14 ans, membre du LC Mag’ depuis la première édition, cette thématique est particulièrement importante : « Nous avons pris du temps pour préparer cette émission car il y a beaucoup à dire sur le sexisme. On se sent forcément concernée en tant que femme, on en a quasiment toutes été victimes au moins une fois. Que l’on corresponde aux standards ou pas, d’ailleurs ! », soutient la jeune fille. « Ce n’est pas normal qu’encore aujourd’hui, on se pose la question de ce que l’on doit porter ou non, de l’heure à laquelle on sort. Nous, notre levier, c’est de parler des inégalités pour faire évoluer les mentalités », déclare Apolline, lycéenne à Jacques-Brel. 

Durant l’année 2018, la parole féministe s’est libérée par l’intermédiaire des mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc. Une opportunité que les jeunes ont saisie pour s’exprimer à leur tour. « J’ai eu la chance de grandir dans une famille où les hommes et les femmes sont traité-e-s de la même manière. C’est à l’extérieur que j’ai compris que c’était loin d’être partout pareil ! Quand j’avais 14 ans, je me suis fait suivre jusqu’à chez moi par un homme alors que je rentrais du ciné en pleine après-midi, et ça c’est le quotidien de presque toutes les femmes. Ce n’est pas en nous laissant faire que les choses avanceront. Il faut continuer de dénoncer ces agressions au quotidien, quitte à en énerver certains », affirme Jessica, élève de première à Jacques-Brel.

 

Problématique de société

 

Pour étudier ce sujet d’envergure, plusieurs séances de travail ont été organisées durant les week-ends et les vacances scolaires. Lors de ces brainstormings, les jeunes ont préparé leurs questions aux invité-e-s qui viendront sur le plateau mais aussi mettre leurs points de vue en commun. Des personnalités telles que l’actrice et écrivaine Marion Seclin ou l’illustratrice Emma ont été citées en exemple par les lycéennes.

Du côté des garçons, l’intérêt était aussi rendez-vous. Pour Bryan, collégien albertivillarien, il est urgent de faire avancer les choses : « J’ai conscience d’avoir des privilèges que les femmes n’ont pas. Dans le fond, je pense que tous les hommes le savent mais c’est toujours difficile de s’avouer qu’on est favorisé. Il faut juste le reconnaître et faire en sorte que ça change. »

En plus de ces débats, les membres de l’équipe ont également mis leur casquette de reporter pour partir à la rencontre de Courneuviennes. L’objectif ? Recueillir leur point de vue sur le harcèlement au quotidien. « Nous ne sommes pas là uniquement pour interroger des personnalités ! C’est important d’avoir le point de vue des femmes d’ici », explique Carla, collégienne.

C’est avec une immense fierté que l’équipe du LC Mag’ présentera le fruit de ce travail d’investigation de longue haleine. Vous aurez le privilège de découvrir en avant-première leur grand reportage ainsi que l’entretien avec les deux invitées, le tout ponctué par des animations de choix ! Rendez-vous à la Maison pour tous Cesária-Évora le 28 février, à 18h30, pour l’enregistrement !

 

Les invitées de l’émission

 

Marie Laguerre. Cet été, Marie Laguerre a été victime d’une agression physique à Paris alors qu’elle se trouvait devant la terrasse d’un café. Pour avoir répondu « Ta gueule ! » à un homme suite à une remarque déplacée, elle a reçu une gifle. La jeune femme a fait le choix de diffuser les images tirées des caméras de vidéosurveillance devant lesquelles la scène s’est déroulée. Depuis, elle mène un combat contre le harcèlement de rue, notamment à travers la plateforme www.facebook.com/noustoutesharcelement

Chris Blache. Chris Blache est consultante en socio-ethnographie et cofondatrice de l’association Genre et Ville. À travers cet organisme, elle milite pour des espaces publics plus inclusifs.

 

Les collégiens de Jean-Vilar contre le sexisme

Pour la douzième édition de l’initiative du Conseil départemental « Jeunes contre le sexisme », les élèves du collège Jean-Vilar vont suivre des ateliers proposés par l’Observatoire départemental des violences envers les femmes.

Pour préparer au mieux cette collaboration, ils ont participé le 12 février à un échange à la préfecture de Bobigny avec leurs futurs intervenant-e-s. Nombreux-ses sont ceux et celles qui ont déjà commencé à lister leurs idées pour l’année, telles la réalisation d’une BD anti-sexiste, une formation pour aider les femmes victimes de harcèlement ou encore la mise en place de l’apprentissage de l’égalité à l’école.