Un documentaire sur le thème de la réussite est en cours de réalisation. Écriture du scénario, maîtrise de l’interview et apprentissage de la technique sont au programme.
Au départ, l’idée est venue de Moudou Saadi, animateur du Conseil local de la jeunesse (CLJ) : « Pourquoi ne pas se questionner sur ce qu’est la réussite par le biais d’un documentaire tourné par les jeunes eux-mêmes ? » Soumettant ce projet aux membres du CLJ, ces dernier-ère-s ont tout de suite adhéré. Assez vite, le fil directeur a été défini : interviewer des personnes issues de La Courneuve sur leur parcours de réussite dans leur diversité. Dans ce film, la réussite ne sera pas considérée comme seulement pécuniaire. Certes, il s’agit d’interroger des personnes célèbres passées par la ville, comme Amel Bent ou Rokhaya Diallo. Mais les « anonymes » seront aussi mis en valeur, telles ces familles populaires qui comprennent des enfants étudiant dans l’enseignement supérieur. Et Moudou Saadi de donner l’exemple d’une famille habitant au mail de Fontenay, dont la mère s’est battue pour la réussite de son fils. « Réussir, ce n’est pas que des paillettes ! », résume-t-il.
Ce documentaire sera réalisé de A à Z par les jeunes, ceux-ci définissant tant la forme que le contenu du film. Une commission ad hoc a été créée dans ce but au sein du CLJ, comprenant douze jeunes, la plupart des étudiant- e-s étant âgés de 18 à 25 ans. Ils-elles se réunissent tous les jeudis et samedis soir. « Certains sont plus intéressés par le côté technique et d’autres par le contenu », précise Moudou Saadi. Les jeunes s’emploient depuis la mi-septembre à écrire le scénario, en tout cas le début et la fin car l’essentiel sera composé des entretiens. Les participant-e-s sont accompagnés dans les aspects techniques par l’association Shaolin Shadow. Pour leur permettre d’apprendre à se servir du matériel, un budget a été prévu par le service Jeunesse. Des déplacements sont également programmés, comme cette visite en Suisse chez Matt Moussillou, un Courneuvien qui a joué à Marseille et à Lille.
Bonne nouvelle : ce projet a obtenu des financements. Le film, d’un peu plus d’une heure, devrait être terminé au mois de février et servira pour organiser des projections-débats. La réussite est aussi dans le projet !
Nicolas Liébault