Apolline Gonzales a rejoint le Club des éco-délégué-e-s du lycée Jacques-Brel où elle prépare le bac. Sa participation découle d’une prise de conscience progressive des enjeux du développement durable et se matérialise par des actions concrètes menées dans l’établissement.
"Aux âmes bien nées, la sagesse n’attend pas le nombre des années. » S’il est un point commun entre Le Cid et Apolline, il s’agit bien de celui-là. Car, à 18 ans, la fille unique d’un père chauffagiste, d’une mère auxiliaire de puériculture et d’une grand-mère militante au Secours populaire a puisé dans les racines de cette famille engagée l’envie de chercher et de comprendre. Mais c’est aussi une passionnée. Pour l’art d’abord. À 6 ans, elle entre au Conservatoire de La Courneuve-Aubervilliers pour apprendre le violon, puis intègre une classe musicale dans un collège de Dugny.
Pour la préservation de la nature ensuite, quand de retour à La Courneuve, au lycée Jacques- Brel, elle prend conscience des enjeux du développement durable. « Je me posais beaucoup de questions sur l’environnement alors que la situation était moins grave que maintenant, explique-t-elle. Mais je suis timide. Grâce au LC Mag’ auquel je participe, j’ai pris confiance. Du coup, en seconde, j’ai osé évoquer les questions environnementales avec mes camarades. Et puis mon professeur de SVT, Ryem Boudjemaï, m’a parlé des éco-délégué-e-s. »
De l’envie, elle passe à la prise de conscience, rejoint le groupe constitué de son lycée, s’engage à faire sienne la mission qui consiste à mettre en œuvre une démarche de développement durable dans l’établissement, en lien avec les autres acteurs de la communauté éducative et du territoire. « Le club se réunit en fonction des projets à développer», résume-t-elle. Et les projets ne manquent pas : ruches sur le toit de l’établissement scolaire, récolte du miel, installation de poubelles noires et jaunes, mise en place d’une prairie de fleurs, etc. Il est même question de faire venir des animaux... « Nous cherchons également à réguler l’usage du téléphone portable», précise-t-elle. Il fut un temps, un certain Voltaire invitait à cultiver son jardin. Aujourd’hui, le flambeau est repris par celles et ceux qui, comme Apolline, proposent de creuser la terre pour la rendre fertile...
Texte : Joëlle Cuvilliez ; photo : Thierry Ardouin