En 1924, Paris accueillait déjà les Jeux olympiques (alors pas encore « et paralympiques »). Il nous a paru éclairant de vous proposer une plongée historique dans cet entre-deux-guerres (1918-1938) qui a vu La Courneuve connaître l’émergence d’un sport accessible à la population. Deuxième partie : le développement des clubs sportifs.
Après-guerre, le sport populaire se pratique de plus en plus en clubs tout en s’émancipant des structures traditionnelles. Il suit aussi la transformation de la ville. Ainsi, dans les années 20, la population des Quatre-Routes explose et passe à plus de 3000 habitant-e-s. Des associations sportives apparaissent alors dans ce quartier, comme en 1925 le club colombophile « L’éclair de La Courneuve ». Dès 1930 sur la ville, un patronage laïc est créé dans le cadre de la Fédération des œuvres laïques (FOL) avec un large panel d’activités : football, ping-pong, basket-ball et natation, mais aussi des colonies : pour les garçons à Dry dans le Loiret et pour les filles à Molay dans l’Yonne.
Dans le même quartier, le Club Olympique Courneuvien (COC, football) est créé en 1933. Mais c’est surtout après les grèves de 1936 que naissent de nouveaux clubs comme le club Rateau et l’Union Sportive Courneuvienne, au nom du comité local du rassemblement populaire, adhérent à la nouvelle Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT). Quatre clubs se rassemblent alors au sein du « Cartel des Sports » (Club Olympique Courneuvien, Club S.A.T.A.M., Club Sportif Populaire et Union Sportive). La municipalité reprend la main et en février 1937, un Office Municipal des Sports (OMS) voit le jour, présidé par le maire (1912-1937), Arthur Dumay. Au total, un millier d’habitant-e-s pratiqueront une activité sportive à la veille de la Seconde guerre mondiale, soit 6 à 7% de la population.
Texte : Nicolas Liébault ; photo : Fonds iconographique du journal Regards / Archives municipales